Le MBA selon Patrick Collin ? Un vrai parcours du combattant ! Après avoir mené toute sa carrière dans la vente au sein de la même société, arrivé à la quarantaine, ce directeur commercial souhaite élargir son horizon. C'est alors qu'il songe au MBA. « Mon parcours scolaire étant assez limité, il s'agissait aussi d'un défi personnel », souligne-t-il. Patrick ne possède qu'un bac + 2. Ce qui ne l'empêche pas d'être admis à l'Executive MBA de l'ESCP Europe. Le cadre s'embarque alors pour dix-huit mois de formation en janvier 2007, après avoir obtenu un financement par son entreprise. Un soutien indispensable, selon le manager : « Nous étions seulement un petit tiers de salariés soutenus à 100 % par leur entreprise dans ma promo. D'autres ont eu par exemple des meetings calés juste le jour de leurs modules... » Patrick Collin insiste également sur l'importance du soutien de l'entourage : « Je ne pensais pas que ce serait aussi dur. Pendant six mois, tous les week-ends ont été consacrés à travailler. Il faut que votre famille l'accepte. »Arrivé au bout de la formation, le jeu en a valu la chandelle. « Ce diplôme m'a permis de comprendre les mécanismes de l'entreprise dans leur globalité, souligne le manager. Désormais, je suis moins directif qu'avant, je laisse plus de place au débat. L'autre richesse de ce diplôme, c'est sa vocation internationale. Nous avions des sessions à Paris, Londres, Milan. C'est aussi une grande aventure humaine. La promo comptait 20 nationalités. Et bien sûr, il y a le réseau que ce diplôme apporte. »Quant aux débouchés offerts par son entreprise, Patrick Collin se déclare satisfait : « Juste avant la fin du MBA, j'ai reçu une direction commerciale élargie. Sur le long terme, j'ai la perspective de prendre la direction générale d'un pays donné. Mais c'est un processus long ; peu de choses vous sont promises au départ. Certains participants au programme MBA ont été déçus. Parmi ceux de mon entourage, une moitié a changé d'entreprise. Mais il y a toujours eu du positif pour eux à terme ! »C. Q.« Je ne pensais pas que ce serait aussi dur »patrick collinDirecteur général des ventes chez Mars Petcare, diplômé de l'Executive MBA de l'ESCP Europetémoignage

latribune.fr

28 Mars 2010, 23:20

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