Lucie Saint-Clair se lance dans un développement éclair

Une blonde au chignon élaboré, un carré brun ou une coupe courte sur cheveux roux. Voici quelques-uns des visuels de la toute nouvelle « collection printemps-été » Lucie Saint-Clair imaginée par le coiffeur star, Grégory Kaoua. « Lucie Saint-Clair avait une bonne notoriété, il lui manquait l'image », résume son PDG, Bernard Sagon. Ce « serial entrepreneur » a de grands projets pour la petite enseigne rachetée en octobre dernier à la famille fondatrice. « Je veux en faire une chaîne à l'image chic parisienne mais au réseau international et faire passer le chiffre d'affaires de 8 à 30 millions d'euros dans les cinq ans », explique-t-il.Pour l'heure, la société ne détient en propre que 17 salons dans l'Hexagone. D'ici 3 à 4 ans, Bernard Sagon souhaite ouvrir une cinquantaine de franchises sur Paris et la région parisienne. « La province est trop verrouillée par les grandes chaînes existantes », estime le dirigeant qui préfère ouvrir près de 200 salons autour du bassin méditerranéen, au Moyen-Orient et en Europe de l'Est. Ambitieux ? Plutôt réaliste : cet ancien directeur export, puis directeur général des salons de coiffure Jacques Dessange, a ouvert en quinze ans les 400 franchises du groupe dans 42 pays. « Ça a été une aventure formidable. J'en suis parti pour divergences de vues, lorsque Jacques Dessange a vendu au fonds OFI et m'a confié la co-direction avec son fils », explique cet homme de 55 ans qui s'investit à fond dans cette nouvelle affaire.École de coiffureCar, en plus de la collection de tendances bi-annuelle, Bernard Sagon vient de rénover son salon de référence de l'avenue Pierre-Ier-de-Serbie, à Paris, en face duquel il ouvrira une école de coiffure dès mai prochain. « Nous y formerons nos franchisés, mais aussi tous les coiffeurs indépendants de province qui le souhaitent », annonce-t-il. À raison de 600 stages par an et de 400 euros environ les deux jours de stage, ce sera, avec les marges sur les produits L'Oréalcute;al vendus en salon, un complément de revenu non négligeable aux côtés des 5 % de royalties touchés sur les ventes de chaque franchise.Et d'emblée, Bernard Sagon se diversifie : il vient de prendre une part minoritaire, mais le titre de directeur général, de l'institut de grand luxe pour homme, Marc Delacre, à Paris (200 euros de ticket moyen). Il compte ouvrir 20 instituts du même type (avec bar, lounge, coiffure et soins) dans les grandes capitales du monde. « Le salon de Paris réalise à lui seul 2,5 millions d'euros de chiffre d'affaires et je suis majoritaire sur la société de développement internationale », glisse-t-il d'un air gourmand.
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