Plus de produits français en Chine ? Pékin voudrait bien

\"La Chine ne cherche pas l\'excédent commercial. Elle veut importer davantage de produits français.\" C’est avec ce message positif que le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a accueilli François Hollande, vendredi, à Pékin, selon des propos rapportés par la délégation française.Le développement rapide de la Chine, loin d\'effrayer la France, est \"une opportunité considérable\" susceptible de \"tirer la croissance mondiale\" vers le haut, lui a répondu François Hollande, jugeant très positif que la Chine ne recherche pas les excédents commerciaux alors que la France ne recherche pas les déficits. Il a cependant estimé que cela exigeait des \"efforts complémentaires\" pour que la Chine achète davantage de produits français et ouvre plus largement ses marchés tandis que la France consent un effort de compétitivité.\"Ils ont parfaitement répondu aux demandes que nous faisions\", a déclaré le président français à l\'issue d\'un déjeuner \"restreint\" qui réunissait les couples présidentiels, François Hollande et sa compagne Valérie Trierweiler ainsi que le numéro un chinois, Xi Jinping, et son épouse Peng Liyuan. Le président français a évoqué à bord de l\'avion qui le menait de Pékin à Shanghai, au deuxième jour de sa visite en Chine, le \"rééquilibrage\" des échanges, \"l\'ouverture\" du marché chinois ou \"l\'investissement chinois en France\", tout comme les nouveaux domaines jugés \"prioritaires\" par la France: développement urbain, agroalimentaire, santé et économie numérique.Déficit commercial de 26 milliards d’eurosLe déficit commercial de la France à l\'égard de la Chine est abyssal. Plombant les résultats du commerce extérieur français, il s\'est encore élevé l\'an dernier à près de 26 milliards d\'euros, soit 40% environ du déficit global.Reçu avec maints égards par ses hôtes chinois, François Hollande avait vigoureusement plaidé jeudi, au premier jour de sa visite de 37 heures à Pékin et Shanghai, qu\'il devait rejoindre dans l\'après-midi de vendredi, pour un \"rééquilibrage\" des échanges commerciaux, tout en abordant prudemment la question des droits de l\'Homme. D\'une manière générale, le président français a souhaité que la relation franco-chinoise qui est \"bonne\" devienne \"excellente\".Epineuse question du yuanFrançois Hollande et Li Keqiang ont également évoqué le \"dialogue économique et financier de haut niveau\" qui réunira à l\'avenir le ministre français des Finances et son homologue chinois, précise-t-on de source française. C\'est au sein de cette nouvelle instance mise en oeuvre à l\'occasion de la visite du président français à Pékin que doit être discutée en particulier l\'épineuse question de l\'internationalisation et de la parité de la monnaie chinoise, le yuan. Paris en déplore sa sous-évaluation et François Hollande avait fait de cette question le 13e de ses 60 engagements de campagne, se disant déterminé à lutter pour \"un nouvel ordre monétaire international\".>> Lire aussi : 10 choses à connaître sur la visite de François Hollande en Chine
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