La Fed conforte un sentiment de marché positif sur les actions

Sans pour autant susciter d'euphorie particulière, l'orientation de la politique monétaire de la Fed, rendue publique mercredi soir, a, au moins, eu le mérite de contribuer à soutenir la tendance sur les marchés d'actions. Permettant au passage à certains des principaux indices boursiers européens, comme le CAC 40 ou encore le Dax, de signer, ce jeudi, leur sixième séance consécutive de hausse. Et cela alors, qu'à Wall Street, le Dow Jones, en franchissant le seuil des 12.700 points s'est offert un nouveau plus haut depuis trois ans. Mais les propos de Ben Bernanke semblent surtout avoir conforté un sentiment de marché positif nourri depuis déjà quelques semaines par l'étonnante dynamique bénéficaire des entreprises mise en exergue au fil des publications de résultats trimestriels.Stratégistes confiants« L'issue de la réunion de la Fed était attendue. D'une manière générale, le risque de mauvaises surprises sur les décisions de la Réserve Fédérale Américaine est très faible dans la mesure où il est possible de suivre au travers des minutes du FOMC l'évolution des votes de ses membres », note Alain Bokobza, responsable de la stratégie d'allocations d'actifs au sein de Société Généralecute; Générale. Et d'ajouter : « La problématique porte moins sur la politique d'assouplissement quantitative de la Fed que sur le timing de sortie de sa politique à taux zéro (Zirp). » Quand bien même les indices boursiers seraient, d'après François Chevallier, stratégiste chez Banque Leonardo, en mesure de faire face à un éventuel relèvement du loyer de l'argent aux Etats-Unis. Pour lui, « la capacité d'absorption d'une hausse des taux par les marchés d'actions est énorme » notamment parce que l'on part de très bas. L'extrême faiblesse actuelles des taux d'intérêts américains remet, selon l'expert, en cause l'intérêt du «Fed Model» censé établir une corrélation entre l'évolution des taux longs et celle du rendement des bénéfices (inverse du PER) des sociétés cotées. Selon lui, « Bernanke attribue à tort au QE des mérites (hausse des actions, baisse de la prime de risque et de la volatilité), qui reviennent en réalité à l'économie, et notamment au rebond spectaculaire de l'indice ISM grâce au dynamisme émergent et à la profitabilité des entreprises ». De son côté, Frédéric Dodard , responsable de l'allocation d'actifs chez State Street Global Advisors France estime que « le Fed Model peut déboucher sur des résultats intéressants, mais à un horizon d'investissement supérieur à 3 ans. Or l'horizon d'investissement du marché a plutôt tendance à devenir de plus en plus court-termiste et à s'affranchir des indicateurs de valorisation de moyen terme ». Il table, d'ailleurs sur une hausse « modérée » (autour de 5 %) des marchés d'actions américains et européens d'ici à la fin de l'année. Fabio Marquetty
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