Gènes Diffusion innove dans la génétique animale et se diversifie dans la sécurité alimentaire

Créée en 1948 sous forme de coopérative par des paysans du nord de la France désireux d’accroître leur production de vaches alors que le pays se relevait avec difficulté de plusieurs années de guerre, Gènes Diffusion (60 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012) se retrouve aujourd’hui à intervenir non seulement dans les techniques de reproduction (insémination animale, collecte d’embryons, fécondation in-vitro et sexage de la semence), mais également dans la génétique. La société possède son propre laboratoire de génotypage implanté au sein même de l’Institut Pasteur de Lille avec six salariés qui y travaillent sur la sélection génomique des espèces bovines et porcines à partir de ses propres algorithmes et bases de données.Les chercheurs font le lien entre ADN et qualité de la semence de manière à optimiser les accouplements organisés par les éleveurs. On arrive ainsi à donner naissance à des animaux qui donneront davantage de lait avec plus ou moins de matières grasses et de protéines. De même les performances de croissance des espèces à viande peuvent être améliorées et que des animaux avec des sabots plus robustes peuvent être sélectionnés.Kit jetable de contrôle pour détecter les bactéries pathogènes« Il n’existe en France que deux acteurs intervenant dans la génomique animale : l’Institut national de recherche agronomique (INRA) et nous mêmes », affirme François Desmons, directeur général du groupe Gènes Diffusion. Depuis trois ans que sa plateforme existe, la coopérative a déjà quelques belles réussites à son actif. Avec le concours de l’Institut Pasteur de Lille, elle a contribué en moins de trois jours au décryptage génétique de la bactérie Escherichia Coli, responsable de l’intoxication alimentaire d’une dizaine de personnes en 2011 dans le nord de la France.Suite à ce succès, Gènes Diffusion a conçu, en partenariat avec un industriel de l’agro-alimentaire, un kit jetable de contrôle destiné à détecter les éventuelles bactéries pathogènes présentes dans l’alimentation animale. Les premiers kits seront commercialisés d’ici fin 2013 auprès des industriels de la viande. Gènes Diffusion ne centrera donc plus alors ses activités uniquement sur la reproduction animale, mais interviendra aussi dans la sécurité sanitaire des aliments. Et bientôt sans doute dans bien d’autres domaines tant sont multiples les pistes qu’ouvrent les travaux de sa plateforme génomique. 
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