Immobilier : morne, très morne premier trimestre

Les professionnels français de l\'immobilier et du bâtiment ont connu un début d\'année très préoccupant. Que ce soit dans l\'ancien ou dans le neuf, l\'activité lors du premier trimestre 2013 a été très morose. Ce mardi, une série de statistiques est venue appuyer ce sentiment général. L\'indice Notaires-Insee indiquait ainsi que les transactions dans l\'ancien ont \"continué de se contracter\" lors du premier trimestre, puisque le nombre de transactions réalisées entre avril 2012 et mars 2013 est estimé à 663.000, soit un repli de 6,2% par rapport au niveau des transactions constaté sur l\'ensemble de l\'année 2012. Il faut dire que les prix sont repartis à la hausse lors du premier trimestre 2013 (0,3% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent), se maintenant à un niveau qui détourne les ménages de l\'achat. Il s\'agit en fait de la première hausse trimestrielle des prix de l\'ancien depuis le deuxième trimestre 2011. En Ile-de-France, la zone la plus tendue du territoire, l\'indice Notaires-Insee a cependant révélé un prix de l\'ancien quasi-stable au premier trimestre, en baisse de seulement 0,1%. C\'est donc en province que les prix de l\'ancien ont augmenté, de 0,5% au premier trimestre, avec une hausse plus marquée pour les maisons (+0,6%) que pour les appartements (+0,1%).Le nombre d\'invendus s\'accroît dans le neufL\'activité du secteur du logement neuf en France ne se porte pas mieux. Elle s\'est encore contractée de janvier à mars, à un rythme toutefois moins rapide que précédemment, a indiqué ce mardi le ministère du Logement. Les ventes de logements neufs ont ainsi reculé de 2,6% en France au premier trimestre, à 20.054 unités. En conséquence, \"le niveau des stocks est au plus haut depuis la crise de 2008, atteignant 98.300 logements invendus, soit une progression de 18,1% par rapport au premier trimestre 2012\", souligne le ministère. Pour écouler ce stock, la Fédération des promoteurs immobiliers estimait récemment qu\'il faudra désormais 15,1 mois de commercialisation, contre 12,7 mois pour le stock d\'il y a un an. Préoccupé, l\'économiste spécialisé Michel Mouillart estime pour sa part que les statistiques du ministère publiées mardi montrent qu\'\"on est en train de toucher le fond\".Les mises en chantier ont également fortement reculé par rapport au trimestre précédent. De 95.600 lors du dernier trimestre 2012, elles sont tombées à seulement 84.858 entre février et avril 2013. Les nouveaux permis de construire accordés pour des logements neufs, qui représentent les mises en chantier de demain, ne sont enfin guère de nature à rendre optimiste. Leur nombre a continué de diminuer entre mai 2012 et avril 2013 de 6,6% à 433.339 unités.Pour aller plus loin:>> Consultez les annonces immobilières>> Découvrez le prix du m2 dans votre rue>> Comparez les devis pour vos travaux>> Réalisez votre diagnostic immobilie
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