La Catalogne appelle officiellement Madrid à l'aide

Le gouvernement catalan l\'avait annoncé fin juillet, c\'est confirmé : la Catalogne demandera l\'aide de l\'Etat espagnol afin de pouvoir faire face à ses obligations de remboursement de dette d\'ici la fin de l\'année.Sans l\'apport du Fonds de Liquidité Autonomique (FLA), qui devrait être disponible à partir de septembre, la région la plus riche du pays, plombée par une dette de 42 milliards d\'euros, ne pourrait rembourser les 4,8 milliards d\'euros de dette arrivant à échéance au quatrième trimestre 2012.Suspension des paiements aux hôpitaux et aux écolesAvec la fermeture des marchés, la Catalogne n\'a d\'autre choix que de se tourner vers l\'Etat central. Compte tenu de la grave crise économique et financière que traverse le pays, les alternatives autrefois disponibles, comme l\'émission de dette auprès des particuliers, ressort dont s\'est largement servi la Catalogne, sont inopérantes. Acculée par sa situation financière délicate, la région avait déjà dû en juillet, suspendre le paiement aux hôpitaux, écoles et centres sociaux sous contrat.Le gouvernement d\'Artur Mas a donc décidé de solliciter 5,02 milliards d\'euros à l\'Etat central, malgré les conditions assorties à ce sauvetage : élaboration d\'un nouveau plan d\'ajustement, surveillance resserrée des finances régionales par l\'Etat central, entre autres. Autant d\'éléments qui vont à l\'encontre de l\'autonomie fiscale votée par le Parlement catalan fin juillet, et dont pourraient discuter Mas et Mariano Rajoy le Premier ministre espagnol, lors d\'une rencontre programmée le 20 septembre prochain.Refus de toute \"condition politique\"Tout en affirmant que la Catalogne respectera son plan d\'ajustement, le porte-parole régional, Francesc Homs, refuse toute « condition politique » qui pourrait être imposée au gouvernement catalan à l\'occasion du sauvetage des comptes régionaux. Le porte-parole considère en effet que les fonds sollicités sont en fait issus des propres finances catalanes, reversées à l\'Etat central en vertu de l\'actuel système de financement des régions espagnoles qui imposent aux régions les plus riches le versement d\'un quota à un fonds commun.Interrogé sur cette question lors de la conférence de presse suivant la visite d\'Herman Van Rompuy à Madrid, le Premier ministre Mariano Rajoy a quant à lui minimisé la portée du recours au FLA en estimant que ce fonds n\'est qu\'une mesure de plus pour permettre de renflouer les régions en manque de trésorerie. Le but est de leur permettre de faire face à leurs obligations financières tout en leur demandant, en échange, de respecter les objectifs de déficit de 1,5% du PIB cette année et de 0,7% en 2013.
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