« Le financement du groupe Dexia est de plus en plus diversifié »

STRONG>Alain Clot, directeur général de Dexia Crédit LocalLa structure de financement de Dexia, et particulièrement sa dépendance au financement à court terme, vous préoccupe-t-elle ?En octobre 2008, lorsque le plan de transformation a été lancé par le nouveau management du groupe, Dexia finançait 45 % de son bilan à court terme. L'objectif 2014 est d'atteindre 14 % de financement court terme et à fin décembre 2010, nous étions déjà à 21 %. Aujourd'hui le financement du groupe Dexia est de plus en plus diversifié. Il repose d'abord sur les dépôts qui sont développés par l'ensemble du groupe. Dexia Public and Wholesale Banking a un objectif de 10 milliards d'euros de dépôts pour 2011. Le groupe Dexia est aussi l'un des spécialistes mondiaux d'émissions, au travers de véhicules triple A, de titres comme les covered bonds [obligations garanties, ndlr]. Enfin, nous réglons notre production en fonction de nos capacités de refinancement. Signe que la structure de financement du groupe est beaucoup plus saine : depuis le début de l'année, le marché est redevenu erratique et en dépit de cela le bateau « Dexia » tient la route.Votre part de marché sur les collectivités locales en France ne cesse de chuter...Elle est actuellement autour de 15 %, alors qu'elle était de 40 % en 2008 et de 20 % en 2009. Mais ces chiffres ne sont pas très significatifs car il s'agit de parts de marché en financement à long terme, or précisément tout le monde cherche à faire autre chose que du financement. Nous n'avons pas d'objectif en termes de volumes ou de part de marché, mais en termes d'intensité de relations avec nos clients.Les collectivités, sont-elles plus réticentes vis-à-vis des produits structurés ?La demande des clients en la matière demeure stable entre 2009 et 2010 et les crédits structurés représentent à peu près 5 % de notre production. Il y a souvent un abus de langage qui consiste à assimiler produit structuré et produit toxique. Un crédit structuré doit d'abord et avant tout être utile. Il permet d'offrir au client la nature de taux dont il a besoin, par exemple transformer un taux fixe en taux variable ou le contraire. En 2010, le taux moyen payé par nos clients sur les crédits structurés était de 3,65 % et le taux moyen payé par le décile des clients qui payaient le plus, de 5,35 % ; aucun de nos clients n'a supporté un taux supérieur à 10 %.Cela ne correspond pas au discours de plusieurs collectivités locales...Le problème est qu'un grand nombre de collectivités locales qui se retrouvent dans des situations difficiles aujourd'hui ont choisi de « swapper » leurs crédits avec une autre banque. Dans ces cas-là, nous n'avons plus la main sur le crédit, dont nous ne sommes plus les uniques contreparties. Je rappelle également que nous n'avons jamais commercialisé de produits « snowballs » ou boule de neige, dont les taux montent, mais ne baissent jamais et qui sont à l'origine des cas les plus tendus évoqués par les médias. Actuellement, nous rencontrons tous les clients qui ont des emprunts en devise et qui demandent des aménagements. Je crois pouvoir dire que globalement cela se passe de façon constructive.Version complète de l'entretien sur latribune.fr
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