Les PME espèrent participer à la reconstruction du Chili

La reconstruction du Chili est en marche. Deux mois après le séisme qui a dévasté le pays, faisant plus de 500 victimes , Sebastián Piñera, le président de la République chilienne, dépêche les membres de son gouvernement dans les pays occidentaux pour obtenir le soutien technique et financier de leurs entreprises.Pendant qu'Alfredo Moreno, le ministre des Affaires étrangères, entamait ce jeudi sa tournée en Asie par le Japon, Loreto Silva Rojas, la secrétaire d'Etat chilienne aux Travaux Publics, et Pablo Zalaquett, le maire de Santiago, étaient à Paris pour rencontrer Anne-Marie Idrac, secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur et des entreprises françaises, lors d'une table ronde organisée par Ubifrance, l'agence française pour le développement international. Environ 150 entreprises, essentiellement des PME et quelques banques, avaient fait le déplacement chez Ubifrance pour essayer de faire partie du plan de reconstruction doté d'une enveloppe de 8,43 milliards de dollars, soit 6,2 milliards d'euros. Au total, le montant des dégâts est estimé à plus de 30 milliards de dollars (environ 22 milliards d'euros). Certaines d'entre elles espèrent tirer avantage de leur connaissance du terrain. Sur les 130 entreprises tricolores ayant créé une filiale au Chili, près de la moitié sont des PME.D'une durée de quatre ans, ce plan prévoit 2,3 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros) pour réparer et reconstruire 200.000 maisons. Priorité des priorités, le gouvernement espère fournir environ 40.000 abris provisoires aux populations sinistrées d'ici juin, alors que commencera l'hiver dans l'hémisphère sud. Une enveloppe de 2,1 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros) est aussi prévue pour les hôpitaux endommagés, et de 1,5 milliard de dollars (environ 1,1 milliard d'euros) pour restaurer les écoles. « un fort potentiel »« Les entreprises françaises sont prêtes à participer à la reconstruction du pays, mais pas seulement. Membre de l'OCDE depuis janvier, stable politiquement, ce pays possède un potentiel économique très intéressant. D'une part, le niveau de vie de la population locale progresse rapidement. D'autre part, en nouant plus d'une cinquantaine d'accords commerciaux avec ses voisins, le Chili est un véritable ?hub? en Amérique latine. C'est une magnifique porte d'entrée sur le continent avant de prospecter des marchés plus importants, comme le Brésil », explique à « La Tribune » Anne-Marie Idrac.Surtout, participer à ce plan de reconstruction permettrait de dynamiser des relations économiques bilatérales qui se sont un peu distendues ces dernières années. Selon les calculs de Bercy, la France était le dixième fournisseur du Chili en 2006. Deux ans plus tard, elle se situait au quatorzième rang. Fabien Piliu
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