Saint-péray, Une vibrante géodiversité

Elle fut l'une des neuf premières appellations contrôlées françaises en 1936. Pourtant les vins blancs de Saint-Péray, tranquilles ou effervescents, dont l'histoire remonte à l'époque gallo-romaine, ont perdu un peu de la gloire conquise au XVIIIe et au XIXe siècle. Au XXIe siècle, les vignerons ardéchois les exportent outre-Atlantique ou en Europe et font des efforts pour accroître la notoriété locale de ces vins si divers. Le terroir (près de 70 ha) et ses formations géologiques variées - dépôts calcaires, argilo-calcaires et granitiques - autour de l'éperon de Crussol sur la rive droite du Rhône apportent une complexité étonnante au vignoble. D'autant que les cuvées peuvent être élaborées avec de la roussanne, ou de la marsanne, ou bien un assemblage des deux cépages.Les saint-péray présentent une robe or pâle, aux reflets verts parfois, des notes minérales et fraîches, un nez tantôt floral tantôt fruité (pêche blanche ou abricot) quand la roussanne domine. ?nologues et sommeliers confirment : l'alliance d'un saint-péray tranquille et du picodon est fameuse. « Ce vin crayeux correspond bien au caractère du fromage, qu'il soit plus ou moins sec ; nous servons aussi du saint-péray effervescent sur un picodon très sec », souligne Patrice Fournier, directeur de salle chez Pic à Valence. Cette appellation de petite taille (2.178 hl) est entre les mains de 31 metteurs en marché (la cave coopérative de Tain, dix négociants propriétaires et 20 vignerons indépendants) qui commercialisent leur saint-péray tranquille entre 7,30 euros et plus de 15 euros la bouteille. L. G.
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