Publicis conforte sa stratégie dans le numérique

Porté par de bons résultats semestriels, Publicis veut poursuivre la stratégie numérique initiée en 2006. Avec succès puisque le groupe, qui réalise aujourd'hui 28,1 % de ses revenus dans cet univers, est en avance sur ses objectifs. Sur la seule Amérique du Nord, le ratio bondit à 42,5 %, en raison du rachat de Razorfish l'an dernier, deuxième réseau mondial dans ce domaine, et de Digitas en 2007, explique Maurice Lévy, président du directoire. Aujourd'hui, les campagnes publicitaires se déclinent sur Internet, les réseaux sociaux, les téléphones multifonctions type iPhone ou BlackBerry. « Il y a cinq ans, nous avions annoncé que nous voulions devenir l'acteur incontournable de ce secteur qui aujourd'hui croît le plus vite. Notre stratégie a porté ses fruits », poursuit le numéro un du groupe. « Les annonceurs restent inquiets face au numérique car ils ne le maîtrisent pas mais ils sont rassurés quand il s'agit d'y aller avec Publicis et ils savent que ce média est incontournable », ajoute-t-il. Selon Maurice Levy, à la fin 2010, le numérique pourrait représenter 29 % voire 30 % du revenu du groupe. nouveaux budgetsAutre source de satisfaction pour le groupe français, « Publicis sortira renforcé de la crise », insiste son président. Alors que le marché publicitaire, qui a connu une baisse de son activité de plus de 10 % en 2009, devrait en valeur absolue retrouver son niveau de 2008 - donc celui d'avant la crise - « dans la dernière partie de 2011 », Publicis devrait lui, y arriver « dès cette année », se félicite Maurice Lévy, en marge de la présentation des résultats financiers. Le Français qui surperforme régulièrement le marché, a présenté des résultats semestriels bien supérieurs aux prévisions des analystes. Sur les six premiers mois de cette année, il a vu sa croissance organique progresser de 5,3 % , et ses ventes croître de 14,9 % à 2,5 milliards d'euros. Ses profits ont bondi de 27,5 % à 213 millions d'euros. Il a remporté de nombreux nouveaux budgets qu'il chiffre en dollars à 2,1 milliards net. Outre un ratio d'endettement faible, Publicis a les moyens de ses ambitions avec une trésorerie de 3,6 milliards d'euros. Le groupe qui a fait le choix du développement dans les pays émergents entend maintenir ce cap. En Amérique latine, en Asie et notamment en Chine où il a racheté en début de mois l'agence chinoise G4.
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