Nicolas Piccato en Corée du Sud : la frénésie du Panda

Passionné de cinéma, la trentaine décontractée, Nicolas Piccato vit en Corée du Sud depuis plus de six ans. Il y a créé sa propre société, Panda Media, spécialisée dans la diffusion de programmes audiovisuels et dans la production cinéma.Après une enfance à Rome et un diplôme de l'EM Lyon (Ecole de management), Nicolas Piccato décroche en 1996 un poste de CSN (coopérant du service national) chez L'Oréalcute;al, à Séoul. L'occasion pendant deux ans de réaliser des études de marché dans un pays unique : « L'identité et la culture coréennes sont très fortes. C'est une autre planète, d'autres codes. Tout y est différent. C'est ce qui rend la Corée si fascinante. » À la fin de son CSN, Nicolas Piccato prend la direction du Mexique, toujours pour L'Oréalcute;al. Il y occupe pendant un an et demi la fonction de chef de groupe capillaire. Puis il fait le grand saut et se consacre professionnellement à sa première passion, le cinéma. Collaborateur à la revue mexicaine Cinemania, il rejoint une entreprise locale de production et d'exploitation. En 2001, il crée sa première société en reprenant une salle de cinéma en faillite pour en faire la première salle d'art et d'essai de Mexico.Après deux ans d'une vie culturelle intense, il accepte en 2003 la proposition de devenir attaché audiovisuel à l'ambassade de France à Séoul. Un retour au Pays du Matin Calme qui tombe à point nommé : « C'est le moment où le cinéma coréen, et ce qu'on a surnommé la ?vague coréenne?, commence à déferler dans le monde entier. » Pendant ses quatre ans en poste, il s'attache à promouvoir la culture française et à mieux faire connaître le cinéma français, « et pas seulement la Nouvelle Vague, adorée en Corée ». Défenseur convaincu de la diversité culturelle, il cherche aussi à jeter des ponts entre deux industries du cinéma dynamiques, qui partagent de nombreux points communs.Coproduction pour 2012Les contacts et les amitiés liés au cours de ces années lui seront très utiles après la fin de son contrat. Parlant couramment coréen, Nicolas Piccato décide de rester : « Je suis toujours émerveillé par ce pays, sa vitalité, sa folie quotidienne. Il y a tellement de choses à faire ici ! » Après une année comme consultant, il se lance de nouveau dans l'aventure de l'entreprenariat. Il crée alors sa propre société, Panda Media, pour représenter TV5 Monde. Il ajoute ensuite d'autres chaînes de télévision, comme France 24, dans son portefeuille. En février 2010, après un an d'efforts, il obtient ainsi pour la première fois la diffusion en Corée, et à l'échelle nationale, d'une chaîne francophone. Mais cet hyperactif insatiable n'entend pas en rester là. Il s'est lancé dans une première coproduction : un film franco-coréano-belge, mélangeant animation et prises de vues réelles, et attendu dans les salles en 2012. Nicolas Piccato croit au potentiel artistique d'un pays qui ne cesse de se réinventer : « Les Coréens sont capables d'une créativité sans bornes. Et ils n'hésitent pas à mélanger culture et business. » Un mélange qui, décidément, lui va très bien.
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