Il y a deux ans, après la faillite de Lehman Brothers, la planète financière était au bord du gouffre. Mais, grâce à l'énergie déployée par les régulateurs qui ont mis le holà à une finance débridée, et grâce aux banques centrales, qui ont injecté les liquidités nécessaires, nous n'avons pas revécu le scénario catastrophe des années 1930. La finance n'est pas pour autant sortie de l'ornière.Aujourd'hui, la très vive aversion au risque, la méfiance vis-à-vis de la finance en général et des banques en particulier, la demande pressante - l'exigence, devrais-je dire - de davantage de transparence et de pédagogie dans les produits proposés aux épargnants... sont autant de séquelles laissées par la crise. Elles seront longues à disparaître. Car elles produisent des effets de long terme, affectant les ménages, les entreprises et les États. Les conseillers en gestion de patrimoine, réunis en congrès à Patrimonia à Lyon, se penchent aujourd'hui et demain sur ces défis pour leur profession. Et pour notre épargne?! En France, le sujet au coeur de l'actualité est celui de la retraite : c'est le thème que nous avons retenu pour ce dossier spécial « Vos Finances » afin de vous donner un maximum d'éclairages sur les pistes existantes aujourd'hui pour vous assurer un revenu décent lorsque vous arrêterez de travailler. Si l'épargne retraite au sens strict ne va pas trop souffrir des coups de rabot sur les niches fiscales, un des placements contribuant largement au financement des pensions en France, l'assurance-vie, va être raboté deux fois ! Il ne faudrait pas que ces coups de lames assèchent le flux d'argent vers l'épargne longue dont l'économie a tant besoin. Car la confiance ne reviendra que progressivement. Mieux vaut la ménager.

latribune.fr

30 Sept 2010, 2:01

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