TechCrunch de Michael Arrington passe sous pavillon AOL

L'annonce a fait l'effet d'une bombe dans le microcosme de la Silicon Valley. TechCrunch, le redouté blog de la Silicon Valley, et son charismatique fondateur Michael Arrington se sont vendus à AOL. Le montant de la transaction, officieux, atteindrait les 25 millions de dollars. Créé par hasard en 2005 par un ancien juriste qui voulait dénicher de nouveaux modèles économiques, TechCrunch, qui compte 3,8 millions de visiteurs uniques chaque mois, génère désormais 10 millions de dollars de chiffre d'affaires par an pour 3,5 millions de bénéfices. Motivations financières ?Michael Arrington a tenu à expliquer sur son site les raisons de cette perte d'indépendance. « Je n'étais pas fatigué d'écrire, ou de parler à des conférences. J'étais fatigué de nos problèmes technologiques sans fin, de notre incapacité à trouver des ingénieurs talentueux qui ont envie de travailler, [...], et quand nous les trouvions, de les rendre heureux », indique le blogueur, qui passe sous silence d'éventuelles motivations financières. Bien entendu, pas question pour TechCrunch de perdre son indépendance éditoriale et son blogueur star, qui a promis de rester encore « plusieurs années ». Pas question non plus d'adoucir des billets acides ou les jugements définitifs...i de renoncer à critiquer AOL. Sûr de lui, hautain, Michael Arrington, tout juste quadragénaire, un physique de poupon géant, a fait connaître TechCrunch en obtenant des informations exclusives sur les petits et grands de la high tech, rivalisant avec le « Wall Street Journal » et le « New York Times ». Intervieweur redoutable et intransigeant, il a mis en mai dernier hors d'elle Carol Bartz, la patronne de Yahoo, qui a fini par l'insulter sans mâcher ses mots (« f... off ») au cours d'un entretien retransmis en direct sur le Web. Ce qui n'empêche pas le gratin de la techno, qui redoute la sortie de ses billets, de se presser pour répondre à ses questions et d'assister à ses conférences. En 2008, le magazine « Time » l'a classé dans la liste des personnes les plus influentes au monde. Mais critiquer les start-up et en gérer une soi-même ne demande pas le même talent. Michael Arrington en a fait l'expérience. Il a tenté sa chance en 1999, au plus haut de la bulle Internet, d'abord chez Real Names, puis chez Achex, deux jeunes pousses qui ont vite disparu. Sandrine C
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