« En 2030-2040, 60 % des voitures pourraient rouler à l'hydrogène », nous explique Sae Hoon Kim, ingénieur en chef pour le programme pile à combustible de Hyundai. « C'est la solution pour les véhicules routiers ayant besoin d'une certaine autonomie. » Le constructeur coréen planifie, du coup, une production en petite série de véhicules « zéro émission » dotés d'une pile à combustible dès 2012. « Nous en fabriquerons 500 à 1.000. Nous comptons arriver à 10.000 en 2015 et à 30.000 en 2018. » Une plate-forme spécifique pour véhicules à hydrogène est en cours de développement.Testant des véhicules ainsi équipés depuis l'an 2000, Hyundai assure que le coût, principal écueil pour la diffusion de ce type de technologie, a « baissé de 1 million de dollars l'unité au début à 150.000 dollars aujourd'hui. Et notre but est de parvenir à 50.000 au milieu de la décennie, ce qui serait compétitif ».solution à long termeLe coréen est l'un des rares constructeurs à miser à ce point sur la pile à combustible, « la technologie qui génère le meilleur rendement. L'hybride [thermique-électrique,Ndlr] est une solution transitoire. Et les modèles électriques seront réservés à une utilisation citadine », souligne en effet Sae Hoon Kim.Le groupe expérimente à présent la pile à combustible sur deux 4?X?4, le Hyundai Tucson et le gros Borrego de sa marque s?ur Kia. Ce dernier est capable de démarrer par une température de ? 20 °C, de rouler à 160 km/h avec un rayon d'action de 750 kilomètres. Hyundai teste en outre six bus à hydrogène, pouvant transporter 51 passagers sur 500 kilomètres, selon ses dires.Reste quand même l'épineux problème des stations d'hydrogène, potentiellement fort dangereuses, dont une dizaine existe déjà en Corée. Mais l'ingénieur en chef indique qu'« elles ne sont pas plus dangereuses que des stations de gaz ». A.-G. V., à Séoul

latribune.fr

30 Nov 2009, 1:45

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