Contrôle des bonus : la France en avance

Le G20 avait adopté en avril 2009 des « principes pour des pratiques de rémunération saines » dans le secteur financier, puis, en septembre, des « normes d'application ». Un an plus tard, force est de constater qu'au sein du G20, « il y a des différences dans l'approche retenue et dans le rythme de mise en oeuvre ». C'est la conclusion du rapport publié ce mardi par le Conseil de stabilité financière (CSF), que le G20 avait chargé en décembre de vérifier la bonne application de ces principes et normes, notamment à la demande de la France, qui suspectait les États-Unis d'immobilisme.Tout en soulignant qu'il ne s'agissait pas d'évaluer leur niveau de conformité, le CSF publie un tableau récapitulatif des initiatives de chaque pays qui permet d'identifier les bons élèves... et les autres. Parmi les retardataires, l'Inde, l'Indonésie et la Russie, où la plupart des réformes nécessaires sont encore « à l'étude ». Un brin plus avancés, l'Argentine, le Brésil, le Mexique, l'Afrique du Sud et la Turquie affichent des initiatives « en préparation ». Quant aux États-Unis, ils se distinguent par une tendance à préférer la souplesse de la supervision aux rigueurs de la réglementation, imités, dans une moindre mesure, par le Royaume-Uni. A l'opposé, la France peut continuer à se targuer d'être le premier pays membre - et jusqu'ici, le seul - à avoir transposé l'intégralité des principes et normes du CSF dans sa réglementation. Dans un rappel à l'ordre courtois, mais ferme, le CSF conclut en appelant les pays du G20 à « maintenir la pression » pour « changer les pratiques », y compris dans les institutions non bancaires, jusque-là épargnées. Benjamin Jullie
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