Sécuridev reprend des couleurs après une mauvaise passe en 2009

L'année dernière, Sécuridevcuridev a sorti la tête de l'eau. De fait, en 2009, le spécialiste européen des serrures et systèmes de sécurité a vu ses ventes plonger de 14,5 % suite à la chute des commandes dans le bâtiment. Pour 2010, les résultats consolidés du groupe basé à Paris montrent une croissance de 3,2 % de son chiffre d'affaires (à 144 millions d'euros, avec 1.661 salariés) et un résultat net de 10,2 millions d'euros (après un maigre 1,99 million en 2009).Sécuridevcuridev qui s'est construit par acquisitions successives réalise 60 % de son activité hors de France. Au fil des ans, il a ainsi réussi à mettre la main sur neuf marques européennes à forte notoriété : Dény, Ronis, Picard et Métalux en France, le hongrois Euro-ElZett, le slovène Titan, le polonais Metalplast-Czestochowa, l'italien Serrature et l'allemand DOM. Chaque intégration a donné lieu à un « travail de rationalisation » pour éviter les redondances et organiser les synergies. « Un leader national est aussi un généraliste dans son pays, explique Henri Morel, le PDG. Comme nous gérons des parts de marché, nous devons conserver les points forts en les complétant par des produits venus d'ailleurs. » opportunités guettéesSur sa feuille de route, Sécuridevcuridev a prévu « d'accroître ses parts de marché dans les pays où le groupe n'est pas présent ». Ce qui pourrait passer par des acquisitions d'entreprises dont les produits sont complémentaires à ceux déjà fabriqués au sein de l'entreprise. Acteur de taille moyenne sur le marché européen de la serrure (derrière le suédois Assa Abloy, l'américain Ingersoll Rand, le suisse Kaba), Sécuridevcuridev guette les opportunités tant au nord qu'au sud du Vieux Continent, mais aussi dans les pays de l'Est.Si son terrain de jeu préféré reste l'Europe, c'est en raison d'une « culture commune en matière de sécurité », aussi bien sur le marché des particuliers (un tiers de son activité) que professionnel (deux tiers). En Europe, on préfère la serrure « à mortaiser » (à encastrer) dans la porte, déclinée selon les habitats, les dimensions et le nombre de points de verrouillage. « La tendance de fond est le bon cylindre facile à utiliser et c'est ce que nous savons faire. » Côté professionnel (marché de remplacement à 70 %), Sécuridevcuridev propose entre autres des « organigrammes » pour des accès hiérarchisés des locaux et des solutions de contrôle d'accès pour entreprises et sites à risques. « Dans les pays où la sécurisation des lieux est assurée par des personnes, le cylindre électronique pour gérer les flux a peu d'avenir ! », explique Henri Morel qui axe son développement européen sur les produits de contrôle d'accès destinés aux lieux recevant du public. Ces systèmes très sophistiqués doivent à la fois filtrer et contrôler mais aussi permettre l'ouverture en cas d'urgence, conformément aux législations « pompiers » de chaque pays. À noter que, si le groupe est coté sur le compartiment C d'Euronext Paris (31 % de flottant), il est détenu à 69 % par le groupe industriel français SFPI (biens d'équipement industriels, 500 millions d'euros de chiffre d'affaires) lui-même contrôlé à 55 % par Henri Morel.
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