Après « Le Point », « Marianne » ou encore « L'Express », « Le Nouvel Observateur » lance une application iPhone. Dans la foulée, le premier magazine français d'actualité propose une nouvelle formule de son site qui accorde une plus large place à la vidéo, à la photo et aux blogs. Actuellement, le site héberge près de 9.000 blogs d'internautes et ceux d'une quarantaine de journalistes auxquels s'ajoutent 30 blogueurs invités. Avec 3,9 millions de visiteurs uniques par mois, le site oscille « entre la 3e et la 5e place dans le hit- parade des sites d'info », selon le président du directoire de, Denis Olivennes. Pour l'heure, le site et l'application de « L'Obs » sont totalement gratuits mais « il est clair que nous irons rapidement vers une formule avec du payant même si on laissera vraisemblablement quelques articles du magazine en libre accès pour attirer les internautes ». Information quotidienneInternet « est une vraie opportunité pour un hebdo car il permet de créer de l'information au quotidien sous la bannière ?Obs? sans concurrencer le magazine », insiste Denis Olivennes. « Au site l'actu chaude et au magazine, le recul sur l'info avec des papiers de fond. » Et de déclarer un brin provocateur « aujourd'hui le ?Nouvel Observateur? est un hebdomadaire qui dispose d'un site, demain c'est un site qui disposera d'un hebdo ». Quant au calendrier de cette mutation, le n° 1 du titre botte en touche en répondant « dans 30 ans ! »Avec 502.108 exemplaires en 2009 en diffusion France payée (sources OJD), en baisse de 1,6 % en un an, « Le Nouvel Observateur semble indétrônable sur la plus haute marche du podium, loin devant « L'Express » (440.468 exemplaires) et « Le Point » (412.045 exemplaire). En 2009, l'hebdomadaire plus le site « sont quasiment à l'équilibre alors que les recettes publicitaires ont chuté de 20 % », souligne Denis Olivennes. Si le papier a dégagé un résultat positif, le numérique qui pèse pour 3 % du chiffre d'affaires a essuyé des pertes de deux millions d'euros en 2009, 25 % de moins que l'année précédente. S. B.
« Le Nouvel Observateur » passe à la vitesse supérieure sur le numérique
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