La semaine dernière, le président Luiz Inacio Lula da Silva a donné le coup d'envoi d'une nouvelle chaîne de télévision, TV Brazil International : dans un premier temps, la chaîne émettra à partir de Maputo, capitale du Mozambique, vers les 49 pays africains. Une preuve de plus de la haute importance qu'accorde le chef d'Etat du Brésil au continent noir. Depuis son accession au pouvoir, Lula a multiplié les visites en Afrique et créé un sommet Afrique-Amérique du Sud, une diplomatie payante, puisque, en 6 ans, les échanges commerciaux entre les deux blocs du Sud sont passé de 6 à 36 milliards de dollars. Dans cette course à l'Afrique ? convoitée pour ses matières premières et ses classes moyennes émergentes ? le Brésil n'est pas le seul. Pékin a mis en place depuis 2004 une panoplie d'outils financiers ? dont le China-Africa development fund, doté de 5 milliards de dollars ? et de prêts à faibles taux pour accompagner ses entreprises (publiques) dans leur conquête africaine. Reproduisant les recettes qui ont permis le décollage de l'économie chinoise, Pékin encourage en Afrique la création de zones économiques spéciales : sept ont déjà été constituées (Ile Maurice, Ghana, Nigeria, Egypte...). OpportunitésLes groupes indiens ne sont pas en reste, comme l'illustre la croissance des échanges commerciaux Inde-Afrique, passés de 967 millions de dollars en 1991 à 30 milliards en 2008. Mus d'abord par une logique de marché, ils multiplient les investissements sur le continent, à l'instar de Tata Motors, qui va construire une usine d'assemblage en Afrique du Sud. Il faut dire que les opportunités offertes par la locomotive économique du continent, qui accueillera bientôt la Coupe du monde de football, sont surveillées de très près par les pays émergents. Et ce n'est pas un hasard si, en 2009, la Chine est devenue le premier partenaire commercial du pays de Nelson Mandela... éric Chol

latribune.fr

30 Mai 2010, 23:20

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