La fête est finie pour l'emploi allemand

Cette fois, le ralentissement économique semble avoir fini par toucher le marché de l’emploi allemand. Certes, le nombre de demandeurs d\'emploi en termes bruts a reculé de 35.000 personnes en octobre par rapport à septembre à 2,753 millions de personnes. Mais, précise l\'agence fédérale pour l\'emploi, cette évolution \"habituelle pour un mois d\'octobre\" est cette fois \"plus faible que l\'an passé\". En termes corrigés des variations saisonnière, le nombre de chômeurs a du reste progressé de 20.000 personnes. C\'est pire que ce qu\'attendait les analystes qui pariaient sur une hausse de 10.000 personnes. Sur un an, l\'Allemagne compte 16.000 chômeurs de plus. C\'est peu, mais cela annonce un changement d\'atmosphère.Recul des offres d\'emploiDéjà lundi, l’indice des offres d’emploi, appelé BA-X, avait laissé présager d’un mauvais chiffre en affichant son septième recul mensuel consécutif pour atteindre son plus bas niveau depuis janvier 2011. «Compte tenu de la situation conjoncturelle, les entreprises se montrent plus prudentes dans leurs embauches», soulignait ainsi l’agence fédérale de l’emploi, la BA. Selon elle, plusieurs branches affichent déjà des niveaux d’emploi inférieurs à ceux de l’an passé à la même époque.PauseIl est vrai que les entreprises allemandes ont beaucoup embauché ces trois dernières années. La BA, du reste, souligne combien le niveau général d’emploi outre-Rhin demeure élevé. «Le niveau actuel des offres d’emploi se situe juste en dessous du record absolu du printemps 2007», remarque l’agence. Du reste, selon Destatis, le taux de chômage au sens du BIT, a reculé en septembre à 5,1% de la population active, contre 5,4% voici un an, ce qui en fait le deuxième taux le plus bas de l’Union européenne. Rien d’étonnant alors à ce que, en période de ralentissement de l’activité, les chefs d’entreprises allemands envisagent de faire une pause.Situation à risqueEnsuite, tout dépendra évidemment de l\'économie allemande et de son évolution. Certains prédisent un redémarrage l\'an prochain, mais les moteurs manquent. D\'autant que le gouvernement comptait beaucoup sur l\'amélioration de l\'emploi pour favoriser la consommation des ménages. Si l\'emploi se détériore, la propension des ménages allemands à épargner pourrait s\'accélérer, ôtant un des piliers de la croissance outre-Rhin. Autre risque: les prévisions budgétaires très optimistes du gouvernement allemand sont fondées sur une amélioration du marché du travail, conduisant à un recul de la subvention à la BA. Là encore, une remontée du chômage serait problématique pour Berlin.  
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