La Fed prête à laisser les banques relever leur dividende

Elles devront toutefois justifier de leur capacité à se conformer aux futures exigences de solvabilité de Bâle III.
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Les grandes banques américaines seront bientôt libres de relever leurs dividendes... à condition néanmoins de montrer patte blanche. Selon des sources citées par le « Wall Street Journal », la Réserve fédérale s'apprêterait en effet à autoriser les établissements suffisamment capitalisés à mieux rétribuer leurs actionnaires. Mais l'institut d'émission exigerait notamment qu'ils justifient de leur capacité à remplir les futures exigences en fonds propres, prévues notamment dans le cadre des accords de Bâle III. Des règles plus précises devraient être publiées très rapidement par la Fed, peut-être dès cette semaine.

Redevenues profitables et débarrassées pour la pluspart de la tutelle de l'État, après avoir remboursé les aides reçues dans le cadre du plan Tarp, les banques américaines réclamaient depuis longtemps cette mesure.

Hausses modérées

Le mois dernier, Howard Atkins, le directeur financier de Wells Fargo, expliquait encore qu'il s'agissait de l'une des priorités du secteur. La Fed devrait donc leur donner satisfaction, mais n'autorisera que des hausses modérées, rapporte le « Wall Street Journal ».

Les dividendes cumulés par action des six plus importantes banques américaines plafonnent actuellement à 51 cents par trimestre, contre 2,49 dollars en 2007. Sous la pression de l'administration, Citigroup ne verse plus de dividende depuis février 2009. Bank of America a réduit le sien à un cent, JP Morgan, Wells Fargo et Morgan Stanley à 5 cents. Goldman Sachs redistribue encore 35 cents par titre à ses actionnaires, quatre fois moins qu'en 2008. Et le rendement de son action stagne à 0,82 %. Celui de Bank of America ne s'élève qu'à 0,32 %, très loin de ceux affichés par les établissements européens. En deux ans, le rendement des valeurs financières a d'ailleurs été divisé par quatre, selon Standard and Poor's. « Nous espérons relever notre dividende dès le premier trimestre 2011 », avait indiqué Jamie Dimon lors de la publication, mi-octobre, des résultats trimestriels de JP Morgan, dont il est le PDG. La deuxième banque américaine pourrait quadrupler ses dividendes d'ici à 2012, estiment les analystes de Goldman Sachs. Ils resteront cependant inférieurs à ceux de l'avant-crise, mais rendront le titre bien plus attractif. Les investisseurs ne s'y sont d'ailleurs pas trompés. Comme ses concurrentes, l'action JP Morgan s'est envolée à Wall Street, son cours grimpant de près de 9 % sur les deux dernières séances.

 

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