Follot, designer Art déco

Le mobilier signé des décorateurs parisiens des années 1920-40 est particulièrement apprécié des riches collectionneurs. Voici une vacation dédiée à Paul Follot, un artiste (encore) moins recherché. Les prix devraient s'envoler.
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L'Art décoratif d'entre les deux guerres mondiales reste particulièrement recherché par des collectionneurs de plus en plus fortunés, car les belles pièces se font rares et les prix ne cessent de grimper, atteignant des sommets. Le marché est tiré par les objets d'une poignée d'artistes parisiens qui ont amenagé les fastueuses demeures d'une élite aisée, soucieuse de modernité et de luxe, à l'aide de mobiliers travaillés sur mesure par des artisans d'exception, faits de matériaux nobles et de bois précieux.

Ainsi une table, un guéridon, un lampadaire ou un fauteuil signé Brandt, Chareau, Dupré-Laffon, Printz, Royère, Ruhlmann dépassent fréquemment les 50.000 euros ? et souvent plus ? en salle des ventes. Il se pourrait bien qu'un autre designer rejoigne ce club très fermé des décorateurs Art déco hors norme : Paul Follot (1877-1941). Jusqu'à présent, seuls quelques passionnés, notamment la galeriste Cheska Vallois ou l'expert Jean Marcel Camard se sont acharnés à faire connaître le travail méticuleux de cet ensemblier Art déco.

Voici une opportunité pour mieux appréhender son repertoire ornemental parfois dépouillé, souvent chargé, mais toujours fait de bois précieux ou de bronze doré. sans oublier les quelques oeuvres de porcelaine émaillée, Follot ayant été un temps directeur artistique d'une grande faïencerie britannique. En dénichant le contenu de son hôtel particulier parisien, la SVV Camard et associés met aux enchères le 22 mars à Drouot-Montaigne un exceptionnel ensemble de 150 objets signés Follot. Cette signature rare, devrait enthousiasmer les collectionneurs, notamment américains, très férus d'Art déco innovant, et les prix devraient s'envoler, cette fois ou dans les années à venir.

On peut, notamment, citer un petit bonheur du jour laqué rouge (estimation 8.000 euros), un guéridon en bois doré (4.000 euros), une pendule en marbre rouge (20.000 euros), une paire de fauteuils bas (30.000 euros), un meuble demi lune en sycomore (40.000 euros) ou une commode galbée en bois bleu au décor sculpté (60.000 euros) ainsi que deux pianos pour Pleyel (9.000 et 60.000 euros) et quelques porcelaines dont un centre de table (4.000 euros).

La vente se termine avec une paire de chaises griffées Rateau (40.000 euros), une vitrine de Ruhlmann (60.000 euros) ou une paire de tables bout de canapé par Printz (75.000 euros).

Le 22 mars, Drouot Montaigne, 14h30, renseignements: www.camardetassopcies.com

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