Les réformes du crédit à suivre

Avec des taux de crédit immobilier au plus bas depuis 1945, un nouveau prêt à taux zéro, une réforme du crédit à la consommation, l'investissement reste à l'ordre du jour.

De la réforme du crédit à la consommation, à la nouvelle version du prêt à taux zéro, ou les taux de crédits immobiliers historiquement bas, toutes les conditions ont l'air réunies pour investir. Pourtant est-ce vraiment le moment ?

Les taux de crédit immobilier remontent

Après avoir atteint, cet automne, leur niveau le plus bas depuis 1945, les taux de crédits immobiliers sont à nouveau en hausse en France, pour la première fois depuis deux ans. En cause : le « bond » des OAT (Obligations Assimilables du Trésor) passées de 2,5 % cet été à 3 % en décembre. Cette hausse trahit l'incertitude des États européens face à leur déficit public. Les banques la répercutent partiellement sur les taux qu'elles proposent à leurs clients. Dans la mesure où le crédit immobilier reste un produit d'appel pour les banques, et que les pouvoirs publics souhaitent accompagner la timide reprise de l'économie dans la zone euro, les taux ne devraient pourtant pas retrouver des sommets avant longtemps.

Le nouveau Prêt à Taux Zéro

Ceux qui ont déjà contracté un emprunt pour acheter un bien immobilier ne sont pas concernés par le nouveau Prêt à Taux Zéro (ou PTZ +) car celui-ci n'est accessible qu'aux primo accédants. En supprimant les conditions de ressources (43.750 euros pour un couple vivant à Paris par exemple), le nouveau prêt à taux zéro ratisse plus large que sa précédente version. Il pourrait bénéficier à 380.000 foyers, contre 250.000 jusqu'ici. Tant mieux, puisque par ailleurs, le crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt disparaît avec ce nouveau dispositif. La durée de remboursement, elle, est calculée en fonction des revenus. Ainsi, les ménages les plus modestes pourront étaler le remboursement de leur prêt jusqu'à 30 ans. Au contraire, les plus aisés, nouveaux élus du dispositif, devront différer le remboursement de leurs autres emprunts puisqu'ils n'auront que 5 ans pour rembourser celui-ci.

Crédit à la consommation

La réforme du Crédit à la consommation du 1er Juillet 2010 vise à prévenir le surendettement des particuliers en imposant certaines contraintes aux organismes de crédit. Ainsi, leurs publicités doivent désormais mentionner le coût total du crédit, et le Taux Effectif Global (TEG). Le délai de rétractation passe de 7 à 14 jours. Selon une directive européenne d'avril 2008, les emprunteurs pourront écoper de pénalités de remboursement anticipé sur un prêt personnel dès lors que le montant emprunté atteint 10.000 euros.

Crédit renouvelable

Les établissements de crédits renouvelables (Cetelem, Sofinco, etc) sont tenus de clôturer les comptes inactifs au bout de 2 ans (contre 3 aujourd'hui). Pour tout achat supérieur à 1.000 euros, ceux-ci doivent proposer un prêt amortissable, dont le taux est bien souvent moins élevé. Fini aussi les durées de remboursement longues pour les sommes inférieures à 3000 euros, qui en font oublier le poids de l'emprunt. Désormais, le délai de remboursement pour ces montants ne peut plus excéder 3 ans. Les cartes de crédits qui permettent d'effectuer ses achats aux Galeries Lafayette, à la Fnac par exemple proposent dès à présent le paiement comptant. L'ouverture d'un crédit ne se fait plus sans l'accord du client. Toutes ces mesures entreront en vigueur le 1er mai 2011.


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