Le fonds Craigston Pure Energy profite de la flambée de l'or noir

Créé il y a un an, le fonds Craigston Pure Energy, en hausse de 9,2 % sur la période, est consacré aux secteurs pétrolier, parapétrolier et gazier. Un choix de gestion qui reflète les fortes convictions de la gérante, analyste spécialisée sur ce segment depuis plus de dix ans. Questions à Sandrine Cauvin, gérante du fonds Craigston Pure Energy.
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Pourquoi avoir choisi de créer un fonds exclusivement dédié aux énergies fossiles ?

Sur les dernières années, la hausse du pétrole est restée modérée au regard du rebond considérable enregistré par d'autres matières premières comme l'or, le cuivre, ou encore le charbon. La reprise économique à venir et les besoins rencontrés par les pays émergents vont entretenir cette dynamique. D'autant que la demande augmente aussi dans les pays développés. La hausse va se poursuivre et le prix du baril dépassera sans aucun doute 100 dollars d'ici 2012.

Comment vous positionnez-vous ?

La production de pétrole conventionnel recule. Les nouvelles découvertes et l'essentiel des projets en cours concernent du pétrole non conventionnel, comme celui extrait des sables bitumineux, plus difficile à extraire et plus coûteux. Nous sommes donc majoritairement investis dans des sociétés d'exploration, de production et de services parapétroliers. Il s'agit surtout de PME bien plus prometteuses, en termes de performances, que les multinationales. Ce positionnement nous permet aussi de jouer d'éventuelles opérations de fusions et acquisitions. Vallourec et Groupe Bourbon font partie de nos principales lignes.

Et concernant le gaz naturel ?

Dans un passé encore récent, les marchés du gaz, régionaux et spécifiques, étaient assez prévisibles. À présent, le marché s'est globalisé, notamment via l'essor du gaz naturel liquéfié, plus facilement transportable. Par ailleurs, le développement des gaz non conventionnels a changé la donne. Depuis 2006, leur exploitation permet aux États-Unis d'être autosuffisants, ce qui a entraîné une baisse des prix. Mais leur extraction requiert des quantités importantes d'énergie, d'eau et de produits chimiques, ce qui tend à dégrader le bilan environnemental du gaz. Les nouvelles réglementations, qui seront proposées par l'Agence de protection de l'environnement américaine, pourraient donner un coup de frein au développement massif de ces projets.

Sandrine Cauvin, gérante du fonds Craigston Pure Energy

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