Assurance-vie : un nouveau contrat à « annuités variables »

Sur le papier, ce type de contrats, apparu en 2005, a tout pour séduire. Oddo & Cie vient de lancer le sien, qui présente quelques innovations.
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Alors que les rendements de fonds en euros sont en baisse, les assureurs planchent sur un nouveau type d'assurance-vie : les « variable annuities », ou contrats à « annuités variables », apparus en France il y a seulement 5 ans. Seuls 7 contrats existent pour l'heure, dont ceux d'Olympia et d'Oddo & Cie, assurés par La Mondiale, qui viennent d'être lancés.

Le principe ? L'assureur promet le versement annuel d'une somme fixe, correspondant à 3,5 ou 4,5 % minimum du capital selon les contrats, et à vie ! Concrètement, à partir d'un certain âge, qui varie de 58 ans minimum à 70 ans maximum selon les contrats, le souscripteur peut déclencher le versement de ce complément de ressources. Au fil des ans, l'assureur puise dans le capital. Une fois ce dernier « consommé », une rente à vie prend la relève. La somme obtenue est identique mais la fiscalité diffère (il s'agit d'une rente et non plus de rachats partiels).

Pendant la phase de constitution du capital, les sommes sont placées sur les marchés. En cas de baisse, le montant des revenus une fois à la retraite reste garanti par l'assureur. À l'inverse, s'ils montent, le capital bénéficie d'un effet « cliquet », qui augmentera les futurs revenus.

Frais de garantie importants

Où est le piège ? Il n'y en a pas. Si ce n'est que toutes ces garanties ont un coût. Les frais sont donc bien plus élevés que sur une assurance-vie classique. Le prix de la sécurité... Ainsi, sur Fipavie Retraite Garantie d'Oddo & Cie, les frais de la garantie s'échelonnent entre 0,75 et 1,90 % par an selon l'âge de déclenchement (60 ou 65 ans) et le fonds choisi (plus il est risqué, plus le coût de la garantie est élevé). Il faut ajouter à cela 0,96 % de frais de gestion annuels et 4,75 % maximum de frais sur versement (il s'agit d'un versement unique).

Le contrat d'Oddo & Cie présente un avantage de taille par rapport aux autres : si jamais les taux venaient à grimper, le 4,5 % deviendrait beaucoup moins intéressant qu'aujourd'hui. Il est possible sur ce contrat, de faire un aller-retour afin de « capter » le nouveau taux, moyennant 1,60 % de l'épargne arbitrée. Pour peu que les taux montent à 7 ou 8 % à l'avenir, l'opération serait vite rentabilisée.

Faut-il souscrire tout de suite ? Pas si on peut attendre quelques années : difficile d'imaginer des taux plus bas qu'aujourd'hui, et, avec la concurrence grandissante, des contrats allégés en frais devraient voir le jour.

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