SSGA entretient le mythe de la Bourse payante à long terme

Depuis sa création il y a vingt ans, le fonds SSGA Emu Alpha Equity Fund a gagné en moyenne 7,8 % par an.
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Créé en 1991, SSGA Emu Alpha Equity Fund fêtera ses 20 ans cette année sur un bilan satisfaisant puisque sa performance annuelle moyenne sur la période s'établit à 7,80 %. Malgré les nombreuses crises - asiatique, russe, Internet et bancaire - qui ont affecté les marchés boursiers sur ces deux dernières décennies, ce fonds semble la preuve que l'investissement sur les actions pour le long terme est payant.

Dès le départ, l'objectif fixé par la société de gestion était de générer, chaque année, des performances légèrement supérieures à un indice boursier de référence. Il y a vingt ans, il s'agissait d'un indice français. Depuis une dizaine d'année, c'est le MSCI EMU dividendes réinvestis, qui comprend 270 valeurs de la zone euro, qui est retenu.

Pour sélectionner les titres du portefeuille, les gérants ont recours à un processus spécifique : « Les valeurs sont d'abord classées grâce à un traitement statistique des données comptables et de marchés. Ensuite, elles sont combinées entre elles de manière à obtenir un portefeuille dont les caractéristiques sont proches de celles de l'indice », explique Frédéric Jamet, le responsable de la gestion de State Street Global Advisors à Paris. Grâce à ces deux étapes techniques, l'équipe de gestion parvient, sans prendre trop de distance par rapport à l'indice de référence, à générer un surplus de performance.

Depuis la création du fonds, celui-ci, traditionnellement désigné par le terme « alpha » en jargon boursier, s'établit à 2,4 % par an. Et SSGA souhaite encore améliorer ce résultat : « Grâce au parcours déjà réalisé, nous bénéficions d'une bonne visibilité sur le comportement des marchés. Nous comptons l'utiliser pour affiner notre approche et apprendre de nos erreurs. Par exemple, nous allons faire évoluer certains critères de sélection en fonction du contexte économique et boursier. »

Actuellement, le portefeuille comprend 112 titres et la répartition géographique retenue est très proche de celle du MSCI EMU : les valeurs allemandes et françaises représentent à elles seules 60 % des positions. Pourquoi aller chercher sur les marchés internationaux une performance que l'on peut obtenir en zone euro, sans être exposé au risque des devises ?

 

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