Fonds : l'approche "contrariante" s'avère payante depuis 5 ans

Moneta Multi Caps investit sur les valeurs injustement délaissées et a gagné 20 % depuis son lancement.
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Créée il y a 8 ans, Moneta Asset Management est une société de gestion indépendante dont l'approche repose exclusivement sur une étude approfondie des sociétés présentes dans les portefeuilles. « À l'origine, nous avons lancé l'entreprise avec Moneta Micro Entreprises, un produit consacré aux plus petites valeurs de la cote. Celui-ci a rapidement atteint sa taille maximale et nous avons dû le fermer aux souscriptions », explique Romain Burnand, le fondateur qui ajoute : « Parallèlement, notre travail de recherche nous apportait régulièrement des idées d'investissement sur des valeurs moyennes et des grandes capitalisations. Nous avons donc voulu les mettre en pratique en lançant Moneta Multi Caps, qui couvre toutes les tailles de capitalisations. »

70 lignes en moyenne

Après cinq années, ce second fonds a progressé de 20 % et représente environ 700 millions d'euros d'actifs alors que le CAC 40 a baissé de 30 %. Le portefeuille, qui est concentré autour des meilleures idées du moment, comprend en moyenne 70 lignes. L'équipe, composée de quatre gérants-analystes, consacre actuellement la moitié du portefeuille aux plus grandes valeurs, 40 % aux valeurs moyennes et 10 % aux petites capitalisations. « Nous avons retenu une approche contrariante, c'est-à-dire que nous nous intéressons aux valeurs injustement délaissées, qui ne sont plus à la mode ou qui ont pu ponctuellement décevoir. Compte tenu des valorisations, très faibles auxquelles nous achetons les titres, les risques de baisse sont limités alors que le potentiel de hausse peut s'avérer considérable », précise Romain Burnand qui cite Wendel, BNP Paribas, Legrand ou encore Delachaux parmi les titres en portefeuille. Rexel et EDF Énergies Nouvelles font aussi partie des valeurs sélectionnées.

L'équipe suit les entreprises sur le long terme. Ainsi, Euler Hermès fait partie des sociétés en portefeuille depuis le lancement du fonds, même si son poids a évolué. « Nous passons beaucoup de temps à étudier dans le détail chaque dossier. En restant concentré sur les entreprises que nous connaissons le mieux, nous optimisons notre temps de travail tout en limitant les risques de mauvaises surprises », explique Romain Burnand.

 

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