Dans les situations critiques, l'innovation est une piste à privilégier. Lorsque celle-ci émerge d'un partenaire récemment désigné, c'est tant mieux. Depuis septembre dernier, Groupama Asset Management a mis en place un partenariat avec DPA Invest. Cette société de gestion a mis en oeuvre une stratégie qui repose sur une idée simple, appliquée avec une certaine originalité.

La stratégie de Groupama Risk Premium repose sur l'idée de faire évoluer l'allocation dynamique du fonds, c'est-à-dire de définir la structure du portefeuille en fonction de la cherté des actifs évalués. L'étude de la valorisation se fait au travers des primes de risque. Pour résumer, la prime de risque est la différence de prix constatée à un moment donné entre le cours d'un titre et sa valeur théorique. Elle s'explique par l'incertitude que doit supporter l'investisseur lorsqu'il achète le titre en question.

Bien conscient du caractère aléatoire et parfois excessif de cette « prime », les « cogérants délégataires du fonds, Olivier Davanne et Thierry Pujol (DPA Invest) s'appuient sur trois étapes clés pour gérer leur portefeuille. Ils estiment les primes de risque des différentes classes d'actifs sur lesquelles ils investissent, à savoir les marchés d'actions, les marchés obligataires et les devises. Pour effectuer leur calcul, ils prennent en compte les niveaux de valorisation mais aussi les rendements attendus à long terme. En fonction de l'évolution des marchés et des scenarios macroéconomiques, ils révisent régulièrement les choix opérés en prenant soin de diversifier leurs positions, que ce soit sur les actions américaines et européennes, sur les obligations (à 10 ans) américaines, européennes et japonaises, ou encore sur les taux de change euro/dollar et yen/dollar.

« Groupama Risk Premium est l'unique fonds sur le marché français à utiliser les primes de risque pour gérer de façon simultanée ces grandes classes d'actifs au sein d'un même fonds », précise Groupama AM. « Sur la durée, notre objectif est de capter de la valeur en nous adaptant aux cycles des marchés », indiquent les gérants qui ont, en fin d'année, privilégié les actions européennes, jugées « faiblement valorisées ».