Paris : pendant que la RATP fait grève, les bus Keolis arrivent

Par César Armand  |   |  386  mots
Un bus du réseau Phébus exploité par Keolis dans la communauté d'agglomération Versailles Grand Parc. (Crédits : Wikipedia/Sylvain Couvrat)
Le 8 janvier dernier, la filiale de la SNCF a gagné l'appel d'offres sur l'exploitation de la ligne de bus électriques du 15ème arrondissement. Keolis se dit en outre intéressé par l'ouverture à la concurrence des bus RATP prévue pour le 1er janvier 2025.

En pleine grève des transports publics parisiens, la nouvelle est passée sous les écrans radars. Le 8 janvier dernier, le concurrent historique de la RATP, Keolis, a gagné l'appel d'offres pour l'exploitation de la ligne de bus électrique desservant le 15ème arrondissement de Paris.

"La mise en concurrence permet d'amener les candidats à se dépasser en formulant les meilleures offres de mobilité à des prix les plus compétitifs pour les collectivités et les usagers", déclare à La Tribune le directeur général adjoint de Keolis chargé de l'Île-de-France Youenn Dupuis. "C'est un cercle vertueux, éprouvé dans les grandes métropoles régionales. En Île-de-France, on revient à la normalité après quelques décennies de situation particulière."

Intéressés par l'ouverture à la concurrence des bus RATP

Le marché attribué par la ville de Paris débutera le 1er février prochain et s'achèvera le 31 décembre 2024, date du fin du monopole de la RATP pour les bus de la capitale et la petite couronne. Une échéance attendue avec impatience par la filiale de la SNCF :

"Bien évidemment, nous sommes très intéressés par cette ouverture à la concurrence et nous nous appuierons sur notre savoir-faire, notre expertise et nos innovations déjà éprouvées en Île-de-France, en France et à l'international", souligne Youenn Dupuis.

Dans un contexte de l'entrée en service du Grand Paris Express

Cette libéralisation du marché au 1er janvier 2025 interviendra en outre dans un contexte où l'autorité organisatrice des transports, Île-de-France Mobilités (IDFM, ex-STIF), devra dégager des marges de financements pour financer la maintenance et l'exploitation du Grand Paris Express. Les premières lignes du métro automatique devraient en effet commencer à rouler en 2024 pour tenir l'échéance des Jeux olympiques. "Nous essayerons de proposer des offres moins onéreuses que celles existantes aujourd'hui", promet le DGA de Keolis.

La filiale de la SNCF est par ailleurs déjà présente en grande couronne, où elle exploite environ 25% des 140 des lignes existantes du réseau Optile, avec trois grands pôles desservis : le Grand Roissy, le réseau de Versailles Grand Parc - 2ème plus grand réseau urbain en Île-de-France après Paris - et le Val-de-Marne-Essonne, "qui s'étend des portes de la capitale jusqu'aux limites avec le Loiret".