Toulouse inaugure «Adream», le bâtiment des objets communicants

Le Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes (LAAS) et le CNRS viennent d'inaugurer le bâtiment expérimental du programme Adream. Unique en Europe, cette surface de 1 700 m2 va accueillir des projets de recherche dédiés à l'intelligence ambiante, c'est-à-dire aux objets communicants de demain. Coût de l'opération : 7,2 millions
Adream, le batiment des objets communicants

Le bâtiment Adream (Architectures dynamiques reconfigurables pour systèmes embarqués autonomes mobiles) en chiffres, représente 720 m2 de panneaux photovoltaïques, 700 m2 de bureaux, 500 m2 de plateau technique . Coût : 7,2 millions. Financement : l'Union Européenne, la Région Midi-Pyrénées, Toulouse Métropole et le CNRS dans le cadre du contrat de projets Etat-Région 2007-2013. Adream est «conçu comme une vision prospective sur ce qui peut être fait dans les 15 années à venir en termes de lieux de vie» explique le coordinateur Michel Diaz.


Comment mettre en réseau une maison ?


Adream doit permettre de répondre à la question suivante : comment fait-on pour mettre en réseau des objets qui n'envoient pas les mêmes signaux comme des téléphones mobiles, des robots, du mobilier, des ordinateurs et même des vêtements ? Le tout dans le but de nous faciliter la vie ? Concrètement, le bâtiment est équipé d'une multitude de capteurs destinés à évaluer l'état du bâtiment et des objets qui s'y trouvent, le but ultime étant de le rendre le plus adapté possible aux gens qui y travaillent. Cela va de la maîtrise de l'énergie, aux exigences de confort. « C'est un bâtiment intelligent et autonome qui doit de lui même par exemple, régler la climatisation ou gérer les fenêtres selon les besoins des utilisateurs » explique Michel Diaz.


Cent chercheurs pour faire communiquer les machines entre elles


Pour y arriver, la centaine de chercheurs qui y travailleront (à la fois acteurs et spectateurs système) plancheront sur la mise en réseau massive d'objets et d'agents intelligents (robots, mobilier) : « la communication de machine à machine ». Ils devront ensuite déployer et évaluer les méthodes proposées et les résultats obtenus, et ce dans un contexte d'application réel. « Le danger, c'est bien sûr que le système prenne trop d'importance » reconnaît Michel Diaz, « si un utilisateur s'énerve parce qu'il n'arrive pas à ouvrir une fenêtre censée fonctionner toute seule, c'est un échec. Le but est justement la compréhension de ce que veulent les humains » commente-t-il.


A terme, le projet de recherche dont le bâtiment ne représente qu'une partie, pourrait avoir des applications très concrètes, notamment dans l'aéronautique « avec des capteurs qui surveilleraient le vieillissement des infrastructures » par exemple. Michel Diaz pousse plus loin les perspectives en évoquant l'optimisation de la circulation en ville, « avec des capteurs un peu partout qui comprennent comment circulent les gens, ou encore pouvoir leur proposer des informations et des services adaptés selon où ils sont et ce qu'ils aiment». Des applications qui posent la question du respect de la vie privée. «Une anonymisation des données serait indispensable. Il faut que l'on puisse voir les personnes sans savoir qui elles sont » reconnaît le coordinateur du projet. Pour les premières conclusions de l'expérience Adream, il faudra attendre 3 ans..
 

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