SET : le combat de David contre Goliath continue

Smart Equipment Technology, la petite PME haut-savoyarde, sera-t-elle reprise par ses salariés ou par un groupe américano-singapourien ? Le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire s'est emparé du dossier. Le tribunal de commerce d'Annecy, lui, ne cesse de reporter sa décision. Procain délibéré : mardi 6 novembre.
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C'est reparti pour une semaine d'attente. Après plus de quatre heures d'audience et d'échanges entre les parties, la décision du tribunal de commerce d'Annecy a finalement été mise en délibéré au mardi 6 novembre. Voilà maintenant près d'un mois que les magistrats n'en finissent plus de se hâter lentement pour rendre leur décision sur l'avenir de Smart Equipment Technology (SET), en liquidation judiciaire. Pour mémoire, la PME, basée à Saint-Jeoire en Haute-Savoie, fabrique des machines de très haute précision destinées à souder des composants électroniques.
Deux offres de reprise s'affrontent depuis le début. La première émane de 37 des 42 salariés qui proposent un projet de reprise en société coopérative (scop). La seconde est celle du groupe américano-singapourien K&S, via une filiale suisse. Un géant qui détient 65 % des parts de marché mondiales des wire bonders, autrement dit des câbleuses par fil utilisées pour assembler des boîtiers de circuits intégrés.

Technologie stratégique


Outre la préservation des emplois, les partisans de la reprise en scop soulignent la nécessité de maintenir en France une technologie stratégique. Un argument repris par Benoît Hamon, ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, qui a apporté publiquement son soutien aux salariés, lors d'une visite sur le site le 25 octobre dernier : « Il s'agit d'un dossier robuste, solide économiquement et avec des femmes et des hommes prêts à le porter durablement. » Un engagement sans rapport avec la médiatisation croissante du dossier, à en croire le cabinet du ministre : « Cela fait des mois que nous sommes sur le sujet en lien avec le ministère du Redressement productif et l'Union régionale des scop. Mais nous avons décidé de rendre notre soutien public et d'y aller pour soutenir les salariés qui commençaient à se décourager ». La réponse du tribunal est attendue pour le 6 novembre.
 

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