Kaspersky : 1 an de Coalition pour lutter activement contre les logiciels de harcèlement

L’entreprise Kaspersky, experte en cybersécurité, apporte ses compétences dans la lutte contre les « stalkerwares » : des logiciels espions installés illégalement dans un smartphone pour espionner, par exemple, un conjoint. Un phénomène sociétal souvent vecteur de violences conjugales.
Arnaud Dechoux, responsable des Affaires Publiques chez Kaspersky France.
Arnaud Dechoux, responsable des Affaires Publiques chez Kaspersky France. (Crédits : DR)

Entre 2018 et 2019 dans le monde, les détections de stalkerwares sur les téléphones portables ont augmenté de 67 %. Phénomène encore mal connu du grand public, les stalkerwares sont des logiciels espions installés en toute discrétion dans le téléphone portable d'une personne, qui permettent d'avoir directement accès aux données de son smartphone comme les messages, les appels, les photos, ou la géolocalisation.

« Aussi appelés spouseware, ces logiciels légaux sont souvent utilisés pour espionner un conjoint ou une conjointe : un agissement qui est, lui, totalement illégal. Ces logiciels de harcèlement, presque invisibles, sont souvent liées à des situations de violences conjugales ; c'est ce qui rend le phénomène si inquiétant » explique Arnaud Dechoux, responsable des Affaires Publiques chez Kaspersky France.

Apporter une réponse collective face aux stalkerwares

Pour sensibiliser et faire connaître au plus grand nombre ce phénomène encore peu connu, Kaspersky a co-fondé « The Coalition against stalkerware ». Le but : proposer une réponse coordonnée à travers une coalition rassemblant des sociétés de cybersécurité, des associations de défense des droits des femmes, et des activistes numériques.

Cet écosystème composé de professionnels issus de divers horizons permet ainsi d'apporter une meilleure réponse pour informer le grand public, et protéger plus efficacement les potentielles victimes. « Dans certains cas, si une personne s'aperçoit qu'un logiciel espion est installé dans son portable et qu'elle le supprime, l'agresseur va recevoir une alerte l'informant de cette suppression, ce qui peut déclencher des violences physiques. Il est donc primordial de réaliser ce travail à plusieurs, notamment avec des associations d'aide aux victimes » détaille Arnaud Dechoux.

Une table ronde organisée début décembre

Pour lutter contre ce phénomène sociétal alarmant, Kaspersky propose des solutions de sécurité afin de détecter un logiciel malveillant ou inconnu. L'antivirus « Kaspersky Internet Security for Android (KISA) permet, par exemple, de prévenir d'éventuels risques liés à des virus ou des stalkerwares. D'autre part, Félix Aimé, chercheur en cybersécurité chez Kaspersky a créé un produit Open Source « Tinycheck », ayant pour but d'être mis à disposition dans les associations de défense des victimes par exemple, et qui détecte en quelques instants si un stalkerware ou un logiciel malveillant est installé sur son smartphone.

Au-delà de ces solutions techniques, l'entreprise Kaspersky estime que le premier rempart face à ce fléau se trouve avant tout dans la sensibilisation des individus. « Nous organisons pour cela un évènement le 10 décembre prochain, à 13 heures, afin d'informer le grand public sur l'existence de ces logiciels et leurs problématiques. Sous forme de table ronde diffusée sur Zoom, cet échange permettra de donner des conseils, et de répondre à diverses questions sur l'espionnage numérique » conclut Arnaud Dechoux. Seront présents ce jour-là à ses côtés : une membre du Centre Hubertine Auclert (association de lutte pour les droits des femmes), l'influenceuse @TheGingerChloé engagée pour le « women empowerment » et contre le cyber-harcèlement, ainsi qu'un commissaire de la préfecture de police de Paris.

Pour les mois à venir, Kaspersky souhaite poursuivre son engagement en proposant notamment des formations pour l'ensemble des acteurs impliqués sur ce sujet.

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Commentaire 1
à écrit le 07/12/2020 à 10:37
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