La saison 2021-2022 des Meneurs est lancée ! Chaque année depuis 2013, Bpifrance soutient, par ce programme, des clubs sportifs à travers la France. Parce que le sport collectif est synonyme d'esprit d'équipe, de rage de vaincre, de saine discipline pour les jeunes. Des valeurs que porte aussi la banque publique d'investissement. A cela s'ajoute le potentiel de business des clubs pour les territoires, que veut accroître Bpifrance avec ces partenariats. Au total, aujourd'hui, ce sont 55 clubs qui participent à la nouvelle saison des Meneurs. Parmi eux, le club de football La Berrichonne de Châteauroux, réputé pour son centre de formation et mis à l'honneur le 20 octobre dernier lors d'une soirée à Paris.
Avec un nouvel actionnaire depuis mars dernier - United World, une société saoudienne spécialisée dans la gestion des clubs de sport collectif - Michel Denisot, président de La Berrichonne de Châteauroux, Patrick Trotignon, directeur général du club, de même que les élus locaux et tous les Berrichons, redoublent d'ambition. « Nous avions une bonne situation financière, sans dette, mais pas de marge de développement », explique Michel Denisot. Le potentiel de développement, pour un club en National, est évidemment de se hisser à terme en Ligue 1. Mais ce n'est pas tout. Des travaux sont en cours pour le nouveau complexe d'entraînement. Quant au stade Gaston Petit, sa pelouse a été rénovée cet été. « Nous espérons ainsi que le stade conservera son surnom de 'Gaston Trop Petit' », plaisante Patrick Trotignon, convaincu que les supporters seront comme toujours au rendez-vous.
Développement économique
« La Berrichonne de Châteauroux a une histoire centenaire et est très ancrée dans le territoire, souligne de son côté Emir Samanci, directeur commercial et marketing de United World. Nous voulons évidemment répondre aux attentes des supporters, mais aussi développer l'économie et le business dans la région. Enfin, nous pensons que la France, du fait de son multiculturalisme, est un terreau particulièrement fertile pour faire éclore de nouveaux talents. »
Déjà, le club bénéficie du soutien d'une centaine d'entreprises, dont les noms - Renault Châteauroux, Faurie Autos, Crédit Agricole Centre Ouest, Monin (spécialiste des sirops et des coulis de fruits), DMAX (entreprise de déménagement) ou Les Crudettes (salades en sachet) - sont floqués sur les maillots des joueurs ou les tribunes. « Avec l'officialisation du partenariat entre La Berrichonne et Bpifrance, qui vise la mise en relation du club avec des entreprises, et d'entreprises entre elles, c'est un développement des affaires via le club que nous espérons. Et nos partenariats s'inscrivent dans la durée », rappelle de son côté Patrice Bégay, membre du Comité exécutif et directeur de la Communication de Bpifrance. « Le football est générateur d'emplois, enchaîne Nicolas Forissier, député de l'Indre. Un joueur entraîne la création de 32 emplois directs ou indirects. » De quoi accroître en effet l'attractivité du territoire.
Innovation
Bpifrance compte aussi sur son action en soutien à des porteurs de projet, « en particulier dans l'innovation, qu'elle soit dans le sport, la tech ou la RSE », souligne Patrice Bégay, pour dynamiser l'économie du territoire et faire en sorte que ces capitaines d'entreprises déploient leurs ailes, tant au point de vue national qu'international, « d'autant que les entrepreneurs sont aussi des sportifs de haut niveau », dit-il. Venu saluer son ami Michel Denisot, Rai, ancien joueur du PSG, dont le dernier match s'est déroulé à Châteauroux en 1998, parfait francophone et surtout, attaché aux valeurs de la République, qui a récemment quitté ses fonctions de directeur sportif du São Paulo FC, ne dira pas le contraire...
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