La formation, nerf de la transformation digitale

80 000 emplois vacants dans les technologies de l’information et de l’électronique demain ? Le chiffre alerte. Pour réussir la transformation digitale, formidable moteur de croissance, la France se mobilise sur la formation tous azimuts. Notamment grâce à des partenariats nouveaux.
(Crédits : DR)

Du 13 au 15 juin, Web2day bat son plein à Nantes. Cet événement est devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels européens du numérique en quête d'innovations et de rencontres. Ils étaient plus de 4 500 l'année dernière. A Paris, VivaTech a attiré plus de 100 000 visiteurs en trois jours. Ce succès semble faire mentir le classement DESI de la Commission Européenne qui place la France au 16e rang des 28 états membres en terme de digitalisation. Car la popularité de ces rassemblements démontre bien l'appétence pour l'innovation et le numérique. Et dans le cas de Web2day, le dynamisme numérique des régions. Les variables de l'équation sont posées : la transformation digitale est impérative, elle passe par un effort de formation et qui de mieux placées que les régions pour mener le grand chantier de sensibilisation et de formation ?

Les régions berceaux de la transformation numérique

Ce dynamisme régional en matière de numérique est d'ailleurs un objectif européen. L'Europe reconnaît le rôle des villes et des régions comme « bases de lancement » de la transformation digitale et les invite à saisir plusieurs pistes : créez une stratégie digitale avec des partenaires locaux, transformez votre population en talents digitaux tout en attirant des talents globaux, favorisez une culture entrepreneuriale, donnez accès à vos données et développez vos infrastructures, encourage-t-elle.

En France, ce dynamisme est porté par le label French Tech qui soutient les startups créatrices de valeur et d'emplois aux ambitions internationales. Au salon VivaTech il y a quelques jours, le secrétaire d'Etat au numérique, Mounir Mahjoubi, a d'ailleurs affiché trois nouvelles priorités pour les French Tech : un soutien accru aux acteurs de la « deep tech », l'accompagnement à l'international et l'aide au recrutement des talents.

L'énorme chantier de formation

Car recruter n'est pas si facile, ni pour les startups, ni pour les entreprises qui amorcent leur transformation numérique. Le Conseil d'orientation pour l'emploi estimait l'année dernière que d'ici 2020, on comptera 80 000 emplois vacants dans les technologies de l'information et de l'électronique. Attirer les femmes qui ne représentent actuellement que 27% des salariés dans les emplois numériques, aider les actifs à se mettre à niveau ou à se reconvertir à ces métiers nouveaux, voilà des challenges que la France doit réussir dans les années à venir.

En déplacement à Roubaix en avril dernier, la ministre du travail Muriel Pénicaud a annoncé le Plan d'Investissement dans les Compétences avec pour objectif de former un million de jeunes et un million de chercheurs d'emploi peu qualifiés grâce à des parcours « sur mesure » et un arsenal d'initiatives. Soit un effort, mêlant inclusion sociale et compétitivité économique, de près de 15 milliards d'euros entre 2018 et 2022. Il s'agit notamment de déployer 10 000 formations au numérique. « Le plan d'investissement compétences est un engagement du gouvernement dont le but est de préparer la France et chacun aux défis de demain », avait déclaré la ministre du travail à cette occasion.

Une transformation encore boudée chez les TPE

Outre la pénurie de compétences, Alexandre Colomb, directeur de l'innovation à la CCI Bretagne, pointe un autre défi propre aux petites entreprises. « La moitié des entreprises de moins de 10 salariés ne se considèrent pas concernées par la transformation numérique. Nous avons un gros travail d'acculturation pour leur faire comprendre qu'il s'agit d'une opportunité à saisir », explique-t-il. « En Bretagne, nous nous démarquons à la fois par notre offre numérique très dynamique et par un fort besoin d'appropriation dans les industries traditionnelles comme l'agroalimentaire. ». D'ailleurs, l'Agence d'urbanisme de la ville a couronné Rennes comme la ville aux 35 000 jobs liés au numérique avec une croissance record de ce secteur qui place la capitale bretonne en troisième place en termes de densité d'emplois numériques en France.

En régions, les CCI participent activement à la formation, notamment dans le domaine du numérique, avec leurs propres écoles et offres en ligne. Elles se lancent aussi dans des partenariats nouveaux. Une quarantaine de CCI ont ainsi noué des partenariats avec Google depuis 2012 pour héberger dans leurs murs des Ateliers Numériques de Google destinés aux TPE. Car le retard des petites entreprises n'a pas échappé à Google qui a décidé d'y remédier avec ses propres formations. « Alors que 80% des Français font des achats en ligne selon la Fevad, on estime que seules 16% des PME françaises vendent en ligne. C'est un manque à gagner énorme pour l'économie française », constate Céline Boisson, directrice des Ateliers Numériques de Google. Du coup, elle constate que près de la moitié des entreprises formées voient un impact positif sur leur activité 3 mois après la formation.

Google est passé à la prochaine étape en ouvrant son premier Atelier Numérique physique à Rennes en partenariat notamment avec la CCI Bretagne. « Je pense que Google a choisi Rennes pour son économie dynamique, sa proximité avec Paris et le bon accueil des collectivités locales », estime Alexandre Colomb qui se dit impatient d'intervenir dans le premier atelier sur le thème de la cybersécurité.

Deux autres publics prioritaires

Outre les PME et les TPE, les formations Google s'adressent aussi aux étudiants et aux chercheurs d'emplois, toujours en partenariat avec les acteurs institutionnels (Métropoles, régions, universités, Pôle Emploi), économiques (chambres de commerce, organisations professionnelles) ou associatifs (We tech Care, Emmaüs Connect). « Nos formations sont ouvertes à tous, totalement gratuites et agnostiques. Nous cherchons vraiment à faire bénéficier l'ensemble de la population sans barrière à l'entrée, quel que soit le niveau », affirme Céline Boisson.

Les résultats sont au rendez-vous. Sur 100 000 étudiants qui ont reçu une formation de quatre jours depuis deux ans, 13% d'entre eux déclarent avoir trouvé un emploi grâce à la formation. Du 13 au 15 juin, Céline Boisson sera au Web2day pour promouvoir l'idée que dans le monde d'aujourd'hui, il est indispensable de parler la langue du numérique. « Se former est une urgence et nos formations ont fait leurs preuves», conclut-elle.

Compte Twitter : @GoogleEnFrance

Hashtag : #AteliersGoogle

Toutes les formations en ligne et les inscriptions en présentiel : g.co/ateliersnumeriques

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