Le Groupe ADP prêt à relever le double défi : sanitaire et environnemental

Alors que la deuxième vague de Covid-19 déferle sur l’Europe, le secteur aérien est confronté à une baisse massive et durable du trafic, tandis que s'amplifient certaines critiques sur l'empreinte carbone du transport aérien. Plus que jamais, le gestionnaire d'aéroports qu'est le Groupe ADP se mobilise en faveur de la connectivité aérienne et mise sur l’innovation pour mettre en place un nouveau cadre sanitaire et tendre vers la neutralité carbone… pour mieux redécoller ?
Vue d'ensemble du Terminal 2 à Paris CDG
Vue d'ensemble du Terminal 2 à Paris CDG (Crédits : Jouanneaux - Groupe ADP)

Avec moins d'un quart du trafic résiduel dans les seuls terminaux restés ouverts, les aéroports parisiens vivent au ralenti depuis le début de la pandémie de Covid-19. À date, aucun signe de reprise n'est attendue avant le printemps prochain et le lancement de la saison été IATA, et selon les prévisions du Groupe ADP, le retour à la normale va prendre plusieurs années : au plus tôt en 2024, voire 2027.

Autres conséquences probables de la crise, les visioconférences entrent dans les mœurs et hypothèquent une partie des voyages d'affaires post-Covid, tandis que la prise de conscience écologique incite de plus en plus certains passagers à privilégier les moyens de transports moins carbonés... « Nous sommes face à un double défi sanitaire et environnemental qui nous oblige à nous réinventer, analyse Augustin de Romanet, Président-directeur général du Groupe ADP. Nous devons repenser notre modèle et nos aéroports afin de recréer un lien de confiance avec les voyageurs. »

Des initiatives sur le plan sanitaire

Dès le mois d'avril, les aéroports parisiens ont repensé leur organisation pour assurer une meilleure protection sanitaire à destination des personnels et passagers. Le gestionnaire de Paris-Charles de Gaulle et de Paris-Orly a multiplié les initiatives, avec l'installation de caméras thermiques, l'organisation de premiers vols tests pour des corridors sanitaires, ou encore plus récemment, avec la mise en place des centres de dépistage Covid-19 au départ. Il a également lancé, aux côtés de Choose Paris Region, l'agence de promotion et d'attractivité internationale d'Ile-de-France, le "Safe Travel Challenge", un appel à projets afin d'identifier des solutions innovantes et efficaces pour renforcer la sécurité sanitaire des aéroports. « De nombreux projets inspirants nous ont été proposés, nous offrant un outil puissant pour repenser le parcours passager, poursuit Edward Arkwright, Directeur général exécutif du Groupe ADP. À partir de ce gisement d'idées, nous souhaitons construire un nouveau modèle d'aéroport, conciliant haut niveau d'exigence sanitaire et plaisir de voyager. ». En cas de retour d'expérience positif, les solutions lauréates (un purificateur d'air, un détecteur d'agents pathogènes et de la commande vocale) pourraient être déployées dans la trentaine d'aéroports que le Groupe ADP gère à l'international. Ces solutions innovantes visent à installer dans la durée un nouveau cadre de confiance pour les voyageurs, tout comme après le 11 septembre, les dispositifs de contrôles en matière de sûreté avaient été renforcés.

Des solutions innovantes pour réduire l'empreinte carbone

Mais la sortie de crise du transport aérien - qui représente 2 à 3 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde - devra s'accompagner d'une accélération de sa transition écologique. Les aéroports parisiens ont déjà réduit de 71 % depuis 2009 les émissions de CO2 par passager, tout en visant la neutralité carbone à horizon 2030, puis la zéro émission nette d'ici 2050. Concrètement, cela s'est traduit par un ensemble d'actions visant à réduire les émissions de CO2 : développement d'énergies renouvelables (centrale géothermique, centrale biomasse, panneaux solaires photovoltaïques), électricité verte, performance énergétique de nos installations, verdissement des flottes de véhicules, accompagnement des compagnies aériennes pour les aider à réduire leurs émissions au sol. Par exemple, le partenariat avec la startup Safety Line, combiné au CDM (Collaborative Decision Making), a permis d'optimiser le temps de roulage des avions au sol et les séquences de décollage. « Une reprise solide et durable suppose un transport aérien encore plus exemplaire sur le plan environnemental, conclut Edward Arkwright, Directeur général exécutif du Groupe ADP. La commercialisation de l'avion à hydrogène en 2035 est au cœur des nouveaux objectifs historiques pris ces derniers mois pour accélérer la transition du secteur vers une aviation neutre en carbone. ».

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