Malgré la pandémie, Mama Shelter poursuit ses projets à l’étranger

Après une année 2020 et un début 2021 marqués par des interruptions d’activités en raison de la pandémie de Covid-19, la chaîne hôtelière Mama Shelter réactive ses projets d’implantations à l’étranger et poursuit ses discussions avec des partenaires pour de nouvelles destinations.
Mama Shelter Luxembourg
Mama Shelter Luxembourg (Crédits : DR)

« Cette période est épouvantable, mais nous continuons à survivre grâce aux aides de l'Etat, comme le prêt tourisme souscrit auprès de Bpifrance. Nous sommes, désormais, ravis de pouvoir reprendre nos activités progressivement », déclare Serge Trigano, fondateur de la chaîne hôtelière Mama Shelter. Comme pour l'ensemble du secteur, la pandémie a porté un coup rude à la croissance du groupe : son volume d'affaires a été divisé par deux en 2020, à 40 millions d'euros. En conséquence, les 120 millions d'euros prévus l'an dernier ne devraient être réalisés qu'en 2022. Et pour parvenir à renouer avec la croissance, le groupe, lancé par Serge Trigano, ses deux fils, Benjamin et Jérémie, ainsi que Philippe Starck, prévoit notamment des ouvertures de nouveaux établissements à l'étranger, tandis qu'il est déjà présent à Belgrade, Londres, Luxembourg, Prague, Los Angeles et Rio de Janeiro.

Un prochain Mama Shelter à Rome

Il disposera ainsi d'un établissement à Rome en juillet prochain, situé à quelques pas du Vatican et proche d'un métro pour accéder à l'hypercentre de la ville éternelle. Ce lieu regroupera les éléments distinctifs de la chaîne hôtelière : un grand restaurant, un hôtel confortable, un toit-terrasse et des espaces pour travailler à des prix abordables. La nouveauté consistera en un espace de détente incluant un spa et une salle de sport. En fin d'année, c'est à Lisbonne que l'on retrouvera l'enseigne « lifestyle ». Et l'an prochain, des ouvertures sont prévues à Bucarest, Bahreïn et Dubaï. « Ces projets ont été initiés avant la crise et nous avons décidé de les poursuivre, car nous croyons en notre marque et au fait que les gens auront envie de sortir et de voyager après des mois de privation », affirme Serge Trigano. Des discussions sont également en cours au Maghreb (Casablanca et Tunis), ainsi qu'aux Etats-Unis, car les implantations à l'étranger sont fondées sur des contrats de management avec des partenaires locaux ou des investisseurs intéressés par le concept.

Un groupe familial dans le giron d'un leader mondial

Si les projets en cours sont nombreux, Mama Shelter - qui a ouvert son premier établissement fin 2008 à Paris et emploie aujourd'hui 840 personnes, dont 265 à l'étranger - aurait pu ne jamais voir le jour... « Les banques n'étaient pas convaincues par le concept d'allier hôtellerie et restauration dans des lieux un peu éloignés du centre-ville. Bpifrance y a cru et nous a beaucoup aidé au démarrage de l'aventure, en nous apportant ses garanties, qui nous ont permis d'obtenir un prêt pour financer les aménagements intérieurs de notre premier Mama », se souvient l'ancien PDG du Club Med. Tout s'est ensuite accéléré. En 2014, Accor, l'un des leaders mondiaux du secteur, entre au capital de l'entreprise familiale, permettant ainsi d'accélérer son développement. Après avoir augmenté sa participation plusieurs fois, Accor détiendra 100 % de la chaîne cette année. « Nous resterons à leurs côtés sur le volet opérationnel afin de maintenir l'ADN de notre concept et continuer de développer l'international », précise le dirigeant. Sans oublier la France, où un nouvel établissement ouvrira à Paris-La Défense cette année, de même que d'autres, à moyen-terme, dans des villes comme Nice, Dijon, Reims et Rennes, qui viendront s'ajouter aux grandes métropoles (Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux et Toulouse).

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Commentaire 1
à écrit le 22/10/2021 à 7:26
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Et toujours pas à Nantes ?!?

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