Le Covid-19, créateur d’une nouvelle économie

En dehors des équipements de protection individuelle revenus sous les feux de l’actualité, d’autres objets, fruits du génie des créateurs, ont joué un rôle de premier plan dans la lutte contre la pandémie du Covid-19. Toutes ces inventions connaissent un franc succès et augurent une nouvelle ère pour le développement économique des entreprises qui les portent.
(Crédits : DR)

La pandémie du Covid-19 n'a pas seulement mis le monde à l'arrêt. Elle est surtout révélatrice, pour les humains, de l'urgence de mettre en place une solidarité agissante à l'échelle mondiale. Une telle mobilisation permettrait de barrer la route à tout ennemi commun.

C'est probablement le chemin pris par un certain nombre d'entreprises innovantes, des start-ups pour la plupart. À travers leurs inventions, dont le but est d'empêcher la propagation de la maladie, ces entreprises s'inscrivent dans une dynamique solidaire. Les objets ainsi créés, outre qu'ils améliorent l'efficacité du plan de riposte mondial contre cet ennemi invisible, permettent de créer la richesse et de sauver les emplois.

Les applications numériques ne sont pas en reste. Elles révèlent l'implication de l'intelligence artificielle dans ce projet, à travers un meilleur quadrillage des couches sociales et une prise en charge plus efficace des malades.

Si l'on considère qu'à la crise sanitaire s'est greffée une incertitude financière, les retombées générées par la commercialisation de ces nouveaux produits ne sauraient constituer une goutte d'eau dans la mer. En effet, s'il y a un impact économique du Covid-19, cette problématique doit en être. Pour ceux qui ne se sont pas encore penchés sur la question il est encore temps en lisant cet  article ici.

Présentation de quelques inventions

Parmi les produits nouvellement créés et déjà en cours de commercialisation, six d'entre eux ont retenu notre attention. Il s'agit de la poignée de porte auto-nettoyante, des panneaux de séparation en plexiglas, du distributeur de gel hydroalcoolique, du crochet en inox pour l'ouverture des portes, des caméras thermiques et enfin du Pince mi.

La poignée de porte auto-nettoyante

C'est l'une des inventions qui aura fait couler beaucoup d'encre et de salive ces dernières semaines. Elle est l'œuvre d'une start-up dénommée Skoon et dont le siège se trouve à Compiègne, en France. Cette invention a été présentée au public, en mars dernier, par le chroniqueur Tom Salbeth.

Sur le site web de Skoon, le produit est présenté en ces termes : « La bague imprégnée d'un agent désinfectant et dégraissant effectue un aller et retour sur la béquille. Elle dépose un microfilm neutralisant les germes pathogènes et la saleté. » Cette assurance des promoteurs renseigne à suffisance sur l'efficacité du produit.

Et Tom Salbeth n'en pense pas moins. « Un des éléments les plus à risques, explique ce dernier, est de ne pas oublier de se laver les mains, car on laisse des microbes sur les poignées de porte qui, dans les bars, les établissements publics, les écoles, ne sont pas forcément toujours nettoyées. » Et de conclure, « Le Skoon Smart Handle est une sorte de bague, avec du désinfectant, qui passe sur la poignée à chaque fois que quelqu'un l'utilise ».

Selon des sources bien introduites, les établissements à caractère commercial : entreprises, hôtels, restaurants, magasins seraient les premiers concernés. L'acheteur doit cependant débourser entre 200 et 500 euros, pour s'offrir cette merveille.

Les panneaux de séparation en plexiglas

Manuel Gil est l'inventeur de ce dispositif. Cet entrepreneur de nationalité espagnole a présenté à l'AFP (Agence France Presse) le contexte justifiant sa création. À l'en croire, le changement de nos habitudes et de nos modes de consommation est désormais inévitable.

C'est pour matérialiser cette distanciation préconisée pour lutter contre la pandémie que son invention trouve son intérêt. Lesdits panneaux se présentent sous forme de cloisons étanches et transparentes. Elles assurent la séparation des clients assis sur la même table ou sur des tables différentes.

C'est en Espagne qu'elles sont apparues pour la première fois. Les restaurateurs ont été les premiers à en commander. Sans vouloir doucher l'euphorie de quiconque, il faudra quand même compter entre 700 et 800 euros pour rénover un restaurant de huit ou dix tables.

C'est dans ce sillage que Nuevo Neon, une entreprise italienne, a développé une autre variante du même produit. Il ne s'agit pas, cette fois, de cloisons, mais de caissons. Le matériau utilisé dans les deux cas est le même, le plexiglas. Les caissons ont la forme d'un carré de 4,50 m de côté. Une porte large de 1,50 m permet d'y accéder. L'idée c'est de faire profiter un maximum de vacanciers du soleil et de la mer, sur la plage.

Le distributeur de gel hydroalcoolique

Encore appelé borne désinfectante, son installation peut se faire dans un coin de rue, dans un hall ou à l'entrée d'une station de métro. Comme le nom l'indique, les bornes désinfectantes sont des produits de désinfection des mains, points de passage par excellence des microbes.

Elles contiennent une solution hydroalcoolique qu'elles distribuent à toute personne qui se place devant la elles. L'insertion des mains dans l'équipement est volontaire et la distribution se fait de façon automatique.

La société Evercleanhand est à la base de cette technologie en cours d'implémentation depuis avril 2020. Les terminaux de transport en commun de Lyon ont servi de rampe de lancement de cette innovation technologique. Les responsables du réseau lyonnais ne cachent pas leur satisfaction. « Cette solution, explique un responsable, permet une désinfection efficace et rapide (en 7 secondes) grâce à la projection d'une lotion biocide, naturelle et écologique. »

Si l'importance de cette invention est déjà saluée, ses retombées au plan économique s'annoncent positives avec, déjà, pas mal de commandes en cours de réalisations. De quoi voir l'avenir en rose.

Le crochet d'ouverture des portes

Le produit a été lancé il y a quelques mois. Mais déjà, de nombreuses commandes affluent. À date, l'on dénombre des milliers de pièces commandées. L'engouement suscité par l'objet est conséquent à son efficacité par rapport aux services rendus.

C'est une pièce fabriquée en acier inoxydable. Il pèse 20 grammes. Son rôle est d'« accrocher les poignées des portes ou les loquets, appuyer sur les boutons d'ascenseurs, les sonnettes, les interrupteurs, les touches des terminaux bancaires, attraper les robinets ». Cette utilité a été révélée par l'inventeur à l'AFP.

Fondée par Yannick Silva, la start-up Nconcepts qui développe ce produit a son siège à Pau. Certes, des concurrents ont mis au point des dispositifs d'ouverture des portes avec les pieds ou les coudes, mais le crochet de porte en inox tient le haut du pavé au milieu de la concurrence. Son côté pratique et polyvalent en fait un accessoire vraiment indispensable.

L'objet résulte d'une technologie de pointe. Le matériau utilisé est l'acier inoxydable. C'est un accessoire recyclable et antibactérien. Il se nettoie facilement, juste en utilisant de l'eau et du savon. Un montant d'un euro est prélevé sur la vente de chaque pièce. La somme ainsi collectée sera reversée à une association ou à une œuvre caritative. Son prix de vente sur le commerce est de 8 €.

Les caméras à détection de chaleur

Même si beaucoup critiquent cette invention, qui ne permet pas de détecter les personnes asymptomatiques, mais pourtant contagieuses, elle vaut néanmoins son pesant d'or. Sa contribution dans la lutte contre la pandémie est inestimable.

Dans des pays comme le Panama, on trouve ce type de caméras installées à l'entrée des stations de métro. La présence des caméras thermiques en ces lieux facilite le repérage des voyageurs potentiellement infectés, leur mise en quarantaine et leur prise en charge sanitaire.

D'un point de vue pratique, les caméras thermiques sont munies de capteurs à infrarouges. Pour les responsables l'objectif est de repérer les personnes présentant une élévation de température, de les identifier et de pouvoir les suivre au cas où la maladie se déclenche.

En dehors du Panama, certains commerçants espagnols ont installé ces caméras dans leurs établissements. C'est donc une technologie en plein essor et sa commercialisation se développe. À court terme, les autorités panaméennes prévoient d'installer en additif d'autres types de caméras.

Celles-ci auront pour principale fonctionnalité la reconnaissance faciale. Le dispositif sera en outre connecté au fichier des cartes d'identité afin que la personne identifiée par la caméra thermique puisse être géolocalisée.

Le Pince mi

« Nous sommes industriels depuis 1947. Lors de la reprise, nos salariés se sont plaints de l'inconfort des masques sanitaires que nous devons porter, et que nous leur avons distribués. La buée qui se formait sur leurs lunettes de vue ou de sécurité perturbait leur vision. Pince mi est né de ce constat. »

C'est en ces termes que Laurent Confrère, président directeur général de SMG, présente son invention. Les propos du manager sont repris sur le site web de l'entreprise.

Le Pince mi est une pièce en inox qui empêche la remontée de la vapeur et partant, l'apparition de la buée sur les lunettes. Et c'est là l'originalité de cette nouvelle trouvaille de SMG. L'entreprise qui développe ce produit est spécialisée dans la sous-traitance industrielle, le découpage, l'emboutissage et la fabrication des cheminées décoratives.

Huit centimètres de longueur et trois de largeur, ce sont là les dimensions du Pince mi. Cet accessoire n'a eu aucun mal à trouver preneurs. Les personnes portant à la fois le masque et les lunettes sont ainsi tirées d'affaire. Sa manipulation est facile et il ne présente aucun risque de rouille, vu la qualité du matériau utilisé.

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