Un patron atypique, génial et visionnaire

Moult thèses sont avancées pour expliquer la réussite fulgurante de l'entreprise californienne.
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À tout malheur quelque chose est bon. Steve Jobs a eu la joie de recevoir de son vivant un hommage mondial unanime. « C'est le patron américain qui a le mieux réussi depuis 25 ans », a déclaré Éric Schmidt, président de Google. Tandis que Howard Stringer, directeur général de Sony, louait « son courage et son intelligence ».

Dans la Silicon Valley, chacun essaye de définir pourquoi Jobs se détache clairement de la mêlée. Le blogueur Om Malik écrit : « Steve n'avait pas peur d'avoir une vision de long terme, alors que nous vivons dans un monde de court terme. Steve nous apprend que, lorsque vous avez raison, mais que le reste du monde ne le voit pas, il faut juste être patient et attendre que le monde change d'avis. »Deux exemples sont l'iPhone ou l'iPad, accueillis initialement de manière mitigée, mais aujourd'hui incontournables.

Interrogé par Bloomberg, Guy Kawasaki, ancien cadre d'Apple, abonde : « Steve a surtout montré que les clients ne savent pas formuler ce qu'ils veulent. Le pire serait qu'Apple se concentre désormais sur les demandes des clients, et se mette à faire des études marketing et des ?focus groups? pour savoir ce qu'ils veulent... ». Sur CNN, un analyse du Yankee Group résume : « Apple arrive à vous faire désirer - puis acheter - des choses dont vous ne pensiez pas avoir besoin. »

Mais Om Malik avance une autre explication : « Steve comprenait qu'on n'avance pas en regardant en arrière. Apple n'a pas peur de se cannibaliser, et est content de voir l'iPhone tuer l'iPod, et l'iPad tuer le MacBook. »

Pour le consultant Thierry Charles, le succès est dû à l'organisation mise en place par Jobs : « Il n'y a que 5 niveaux hiérarchiques entre l'employé de base et le PDG. Cela permet de faire remonter tout problème en quelques jours, voire quelques heures. Apple est constitué en petites unités de quelques dizaines de personnes, et fonctionne donc encore d'une certaine façon comme une start-up. »

Mais, sur TechCrunch, Saul Hansell rappelle le côté obscur du système Jobs : « Apple n'est pas une entreprise où il est agréable de travailler. Chaque salarié est anxieux à l'idée de satisfaire les demandes impossibles de Jobs, ou de subir sa colère. »

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