Porté sur les fonts baptismaux le 31 décembre 1987 avec une valeur de 1.000 points, le CAC 40 va achever sa 22e année de service... et de vicissitudes. Il a connu son plus-bas le 29 janvier 1988 à 893 points et une année noire en 2008 (- ?43 %). Il a aussi vécu des heures de gloire avec un plus-haut le 4 septembre 2000 à 6.944 points et une année d'euphorie en 1988 (+ 67,4 %). Il a doublé dans ses deux premières années d'existence, mais il faudra attendre neuf ans pour qu'il passe de 2.000 à 4.000 points. Il est aujourd'hui au même niveau qu'il y a onze ans. Cette forte volatilité et sa faiblesse actuelle laissent songeur.
Est-il un bon indice ?
La réponse est toute relative. Il est assez représentatif de la place parisienne puisqu'il rassemble plus de 80 % de la capitalisation totale. En revanche, il ne traduit pas très bien l'économie française, car il ne regroupe que les entreprises des secteurs à forte intensité capitalistique, écartant par exemple une bonne partie des activités de service ou donnant trop d'importance aux secteurs de l'énergie et de la finance.
Traduit-il la performance historique de la Bourse française ?
Pas tout à fait. En effet, il a été créé au plus bas des marchés, deux mois après le krach d'octobre 1987. Avant la chute récente des marchés financiers, il indiquait une performance moyenne de 9,5 % par an, alors que la Bourse française progressait à un taux annuel de 7,5 % de 1900 à 2007. Le CAC?40 a convaincu l'investisseur qu'une rentabilité proche de 10 % était la norme. C'est faux. Même la Bourse américaine n'y parvient pas puisqu'elle a progressé de 5 % par an seulement entre 1900 à 2007... avant la crise !
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