L'attrait des Perco ne se dément pas

Avec une hausse de près de 50% de sommes engrangées, les Plans d'épargne pour la retraite collectifs résistent contre vents et marées.

Malgré un environnement économique chaotique et des déconvenues persistantes sur les marchés boursiers au moins pour la première partie de l'année, l'épargne salariale a toujours le vent en poupe. Car elle reste percue comme une épargne de long terme destinée à financer en partie la retraite. Les dernières statistiques du Plan d'épargne pour la retraite collectif (Perco), publiées par l'AFG l'atteste : sur les neuf premiers mois de l'année, l'argent accumulé sur ces plans représentaient 2,7 milliards d'euros, en nette hausse de 49% sur un an. Une progression bien plus soutenue que sur l'année passée, puisque 2008 se soldait par un gain de seulement 33% à 1,8 milliard d'euros, il est vrai dans des marchés financiers en chute libre.

A la fin septembre, 93.000 entreprises proposaient l'accès à ce produit d'épargne retraite à leurs salariés. Parmi les 2 millions de salariés couverts, près de 500.000 avaient effectué des versements, soit une progression de 20% du nombre des épargnants en un an, note l'AFG. L'alimentation des Perco provient toujours majoritairement (39%) de l'abondement de l'entreprise. Cela peut représenter des montants non négligeables puisque le plafond d'abondement des entreprises aux Perco est de 5.489 euros pour 2009. La participation représentait 27% des sommes versées, tandis que l'intéressement et les apports volontaires des salariés pesaient 17% chacun.

Même si la loi a mis fin au blocage automatique de la participation à compter de cette année, les salariés n'ont pas non plus "tiré" sur celle-ci lorsqu'elle est logée dans leur Perco, puisque l'encours moyen détenu par chaque bénéficiaire s'élevaient à 5.391 euros, en hausse de 23% sur un an. Au contraire, afin d'adapter leur épargne à un horizon de long terme, 35% ont choisi une gestion pilotée de leur Perco : une gestion prévoyant une désensibilisation automatisée du portefeuille au fur et à mesure de l'approche de la retraite.

Autre caractéristique : l'âge moyen de l'adhérent à un Perco reste stable à 47 ans. Tout comme la proportion femmes/hommes à 40%/60%, ce qui correspond à leur répartition au sein de la population active du secteur privé.

En dépit d'une année encore difficile, ces chiffres confirment donc bien l'intérêt pour ce dispositif volontaire d'épargne retraite porté par les entreprises, qui n'ont pas baissé les bras face à une conjoncture difficile, tout comme leurs salariés, qui ne se sont pas davantage découragés (voir notre dossier du 21 novembre sur le Grand prix de l'actionnariat salarié). Le Perco est une solution de retraite collective offrant au moins trois supports de placement avec sortie en capital non fiscalisée ou en rente. Il s'oppose au Plan d'épargne retraite populaire (Perp), un plan individuel destiné à tous les épargnants et aux contrats Madelin réservés aux travailleurs indépendants : ces deux produits d'épargne pour la retraite bénéficient d'avantages fiscaux à l'entrée, mais vous contraignent à sortir en rente viagère.

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