La forêt : un placement rentable et défiscalisé

Le bois vaut désormais de l'or. Pour les assujettis à l'ISF prêt à bloquer leur argent, miser sur la forêt vaut vraiment le détour.

En 2008, alors que la Bourse s'écroulait, la valeur des forêts françaises augmentait tranquillement de?... 7,5%. Bien que méconnu, le phénomène n'est pas nouveau?: d'après les statistiques de la FNSAFER (Fédération nationale des Sociétés d'Aménagement Foncier et d'Établissement Rural), l'hectare de forêt a gagné en dix ans 73,5% en euros courants et 48% en euros constants. Il s'établit désormais à 3.350 euros l'hectare, selon la FNSAFER par qui transitent toutes les ventes de forêts en France.

«?Entre l'augmentation du bois comme énergie et comme matériau de construction et le Grenelle de l'environnement, l'engouement n'est pas prêt de s'arrêter?» estime Michel Brillat, directeur de l'ingénierie patrimoniale à l'Union Financière de France (UFF), qui voit aussi dans l'investissement forestier un moyen de diversifier son patrimoine.

Dernier avantage, mais non des moindres, l'investissement dans la forêt bénéficie d'une fiscalité dorée pour les assujettis à l'ISF. En effet, la réduction s'élève à 75?% des montants investis, plafonnée à 50.000 euros. Autrement dit, pour bénéficier de la réduction maximale, il faut placer 66.666 euros. Par la suite, l'argent investi dans ce type de produit n'entre pas dans l'assiette servant au calcul de l'ISF. Autre avantage, successoral cette fois?: au bout de trois ans, à peine 25?% de l'investissement entre dans le calcul des droits de donation ou de succession. Cerise sur la gâteau, le placement forestier donne droit à une réduction d'impôt, sur le revenu, de 2.850 euros pour un couple.

Concrètement, il est pratiquement impossible pour un néophyte d'acheter lui-même une forêt. Il peut en revanche facilement acheter des parts d'un «?groupement forestier?», un peu comme il achète des parts de SCPI (sociétés civiles de placement immobilier). Des professionnels se chargent alors d'investir à votre place. L'UFF, qui commercialise ce type de produit, diversifie par exemple parmi une quinzaine de massifs forestiers, afin de répartir les risques de tempête et d'incendie. Bien sûr, tous les investissements sont assurés contre ces risques naturels. Mais, en cas d'incendie, la valeur du massif sera durablement dépréciée. L'investissement minimal est de 50.000 euros et les frais s'élèvent à 9% des sommes investies (5% au-dessus de 200.000 euros). «?Mais ensuite, l'investisseur n'a aucun frais de gestion à payer?» précise Michel Brillat. Chaque année, les gains, issus de la vente de bois, ou de la location de terrains de chasse et de pêche, restent faibles une fois déduits les coûts d'entretien. Comptez environ 1% de rendement annuel.

Le principal attrait de ce produit réside donc dans sa fiscalité et dans l'espoir de plus-values à la revente. Et c'est bien là le problème. En effet, le marché reste peu liquide et il n'est pas certain que l'investisseur puisse revendre ses parts au moment où il le souhaite. L'UFF a donc mis en place une garantie de rachat au prix établi par la FNSAFER, par l'intermédiaire la «?Société forestière?» (filiale de la Caisse des dépôts). Seules conditions?: détenir les parts depuis plus de 9 ans et moins de 15 ans.

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