Le réseau ferré de France propose d'augmenter les péages des TGV

Le gestionnaire du réseau ferroviaire estime cette hausse modérée. En 2012, la hausse est limitée à 1,5 %.
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De quoi attiser les tensions entre la SNCF et Réseau Ferré de France (RFF). Alors que la société ferroviaire ne cesse de dénoncer l'inflation des péages de RFF qui remet en cause, selon elle, le modèle économique du TGV, le gestionnaire du réseau ferroviaire français a présenté ses propositions de hausses tarifaires pour 2013. Ces propositions vont à présent être discutées pendant deux mois et elles seront ensuite soumises à l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF).

Une flambée des redevances remettrait en cause les capacités d'investissement de la SNCF, à l'heure où une grande partie de son parc de rames doit être renouvelé. Les péages servent à entretenir le réseau ferroviaire dégradé.

RFF estime la hausse « modérée » sur les trains à grande vitesse, alors que la facture apparaît élevée. RFF propose en effet d'augmenter les péages moyens de 7,4 %, inflation ferroviaire comprise. Celle-ci « intègre l'augmentation des coûts de maintenance et d'entretien du réseau, notamment des prix des matières premières (acier, cuivre...) et s'élève à ce jour à 5,8 %», explique RFF qui propose « d'en limiter l'effet à hauteur de 4,3 % en 2013 en introduisant un mécanisme d'étalement dans le temps de cette augmentation ». En 2012, la hausse ne sera que 1,5 %, après trois années de fortes hausses : la croissance des redevances a été de 6,4 % en 2009, 11 % en 2010 et de 11,7 % en 2011. Autant de hausses qui ruinent, selon la SNCF, la rentabilité de ses trains à grande vitesse, longtemps sa vache à lait du groupe.

Pour les trains express régionaux (TER) la hausse prévue en 2012 sera de 2,5 %, après des augmentations de 2 % en 2009, 3,7 % en 2010 et de 2,2 % en 2011. Pour ceux soumis au cadencement (départ des trains à heure régulière), RFF propose de les baisser de 5 % en 2013. 85 % des TER seraient concernés.

Par ailleurs, un décret du 31 juillet accorde plus de liberté à la SNCF pour fixer ses prix. Le principe des périodes de pointe ou creuses en seconde classe (fixées longtemps à l'avance et qui ne pouvaient pas être modifiées) est supprimé. F. G.

Commentaires 6
à écrit le 04/09/2011 à 9:46
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La SNCF, comme l'EDF, comme également 'éducation nationale restent des administrations aux structures trés lourdes avec forcément des perditions de rentabilité de par leur structure. Ne pourrait-on pas envisager de garder un socle national, mais une ...

à écrit le 03/09/2011 à 13:48
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entre des billets à 18 euros et d'autres à 120 euros pour la même direction, l'écart est trop important. le prix pour une famille 2 adultes 2 enfants est prohibitif par rapport à la voiture. de plus on ne peut plus monter dans un train à la dern...

à écrit le 02/09/2011 à 15:17
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Soit pour ces gares en weeks-end 90 euros voir plus sur un aller.. Et évidemment sans une augmentation de salaire où allons nous???

à écrit le 02/09/2011 à 14:38
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TROP CHERE DEJA LE PRIX DES BILLETS....: suppression de train, arrêt dans certaines gers d'où changement 45mn minimum . Il manque les correspondances entre TGV - - - TER - - - CAR pour les communes éloignées des petites gares Voir en BRETAGNE LORIE...

à écrit le 02/09/2011 à 8:05
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Quand on n'entretient pas les voies régulièrement, un jour, la facture explose. Ça crée des embouteillages sur les lignes et tout le monde est mécontent. Le TGV est rentable quand on ne fait qu'encaisser le prix des billets.

à écrit le 02/09/2011 à 7:43
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Nous avons là une croissance exponentielle de la redevance avec une moyenne de 9.7% sur 3 ans ce qui revient à un doublement de la redevance sur 7 ans. Pas mal !

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