Arnaud Lagardère remplace Didier Quillot par Denis Olivennes

Nommé par Arnaud Lagardère en 2006 pour accélérer la numérisation de son groupe, Didier Quillot quitte le groupe. Denis Olivennes se retrouve à la tête de tous les médias du groupe.
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La nouvelle n'est pas vraiment une surprise car depuis des mois, tout le monde pariait sur le départ imminent de Didier Quillot, le patron des médias du groupe Lagardèrerave;re. Il y a tout juste un an, Arnaud Lagardèrerave;re jetait un froid sur la carrière de son ex protégé en confiant à Denis Olivennes - alors numéro 2 du « Nouvel Observateur » - la présidence d'Europe 1, mais également celle de « Paris Match », du « Journal du Dimanche » et de l'agence Newsweb, trois médias jusqu'alors sous le contrôle de Didier Quillot...

Ce lundi matin, Arnaud Lagardèrerave;re a convoqué les salariés de Lagardèrerave;re Active au siège du pôle presse du groupe à Levallois, pour leur confirmer la nouvelle. C'est la deuxième fois que le fils de Jean-Luc Lagardèrerave;re, aux manettes depuis 2003, se livre à ce genre de rendez-vous. Déjà, en 2007, alors accusé de délit d'initié dans l'affaire EADS, il avait donné rendez-vous à ses salariés pour les rassurer. Lundi, il devrait leur annoncer, comme l'a révélé « Capital », le départ de Didier Quillot et son remplacement par Denis Olivennes. À des salariés inquiets, et dont beaucoup n'ont pas apprécié le dépeçage de leur groupe qui fut durant des années le numéro 1 mondial de la presse magazine, Arnaud Lagardèrerave;re devrait tenir un discours rassurant, et leur affirmer qu'il n'est pas question de vendre des fleurons comme « Elle » ou « Paris Match », comme le laissent entendre des analystes.

Mais que dira-t-il sur l'avenir du pôle presse télé (Télé 7 jours) dont, selon certains, les jours sont comptés ? Arnaud Lagardèrerave;re ne devrait pas manquer de revenir sur la relation très médiatisée avec le jeune mannequin belge Jade Foret (voir « La Tribune » du 26 juillet) car depuis desmois, il lui est reproché de ne pas être suffisamment présent au quotidien. Selon une source syndicale citée par l'AFP, il n'aurait assisté à aucune réunion du Comité d'entreprise depuis le printemps.

De sources concordantes, Didier Quillot ne quitterait pas Lagardèrerave;re pour un autre poste. Au « Journal du Dimanche », propriété du groupe Lagardèrerave;re, un porte-parole a déclaré qu'il partait « car il avait achevé la mission qui lui avait été confiée en 2006 ». Quand il nomme fin 2006, Didier Quillot, alors numéro 1 d'Orange Mobile, pour succéder à Gérald de Roquemaurel, un des barons de son père, Arnaud Lagardèrerave;re lui demande de relever le pari numérique.

S'en suivent une série de rachats de sites internet, souvent cher payés, et une accélération tous azimuts dans le numérique. Mais les relations vont vite se dégrader entre les deux hommes et selon un proche du groupe, « depuis trois ans, Didier Quillot n'avait plus la confiance de la rue de Presbourg. ». Et d'ajouter, « certains proches d'Arnaud n'ont eu de cesse de lui mettre des bâtons dans les roues et cela fait des mois qu'il négocie activement son départ ».

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