"Nous pensons qu'il serait bien venu d'avoir quelqu'un d'un pays émergent. L'Inde et le Brésil seraient de bons choix. Mais nous pensons aussi que l'Europe va probablement conserver son emprise profonde sur ce poste. De ce fait, nous ne prévoyons pas d'insister très fortement sur ce sujet pour l'instant." A en coire ce ministre brésilien qui a accepté de donner son point de vue à l'agence Reuters sous couvert d'anonymat, Brasilia ne ferait pas franchement obstacle à la nomination de Christine Lagarde, de Josef Ackermann ou d'Axel Weber à la direction générale du FMI.
Ces propos très mesurés succèdent à un communiqué publié ce mardi par le ministère chinois des Affaires étrangères, qui estime, lui, que le processus de sélection des dirigeants du FMI devrait reposer sur "l'équité, la transparence et le mérite".
Le ministre des Finances brésilien Guido Mantega avait lui aussi déclaré à un comité du FMI en avril - avant que le scandale n'éclate - qu'il était "grand temps" que les institutions de Bretton Woods rompent avec le statu quo selon lequel la direction du FMI revient traditionnellement à un Européen.