Budget 2009 : le déficit budgétaire se creusera à 52,1 milliards d'euros l'an prochain

Après s'être alourdi à 49,4 milliards en 2008, le déficit budgétaire va plonger à 52,1 milliards en 2009. Le déficit public s'élèvera à 2,7% du PIB en 2008 comme en 2009.

 Vigilance. Dans le contexte international actuel, Eric Woerth, ministre du Budget, a choisi de bâtir le budget 2009 avec une certaine prudence. Si l'hypothèse de croissance retenue va de 1 à 1,5%, c'est en fait la borne basse de cette estimation qui a été retenue pour construire le projet de loi de finances qui a été présenté ce matin en conseil des ministres.

Selon les prévisions du gouvernement, le déficit budgétaire se creusera en 2009 pour atteindre 52,1 milliards d'euros après 49,4 milliards en 2008. La performance de 2008 traduit un dérapage de plus de 8 milliards par rapport au budget initial en raison notamment des moins values fiscales et de l'explosion des intérêts de la dette. L'écart entre la prévision 2009 et le "réalisé" 2008 provient en particulier de la réintégration dans le budget des fonds dotant l'agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf) et de la réforme du financement du fonds du régime des prestations sociales des non salariés agricoles (FFIPSA). Sans ces mesures de périmètres, le déficit budgétaire aurait été de 49,2 milliards d'euros en 2009.

Le gouvernement ne prévoit également que de stabiliser le déficit public (Etat, collectivités locales, comptes sociaux) à 2,7% en 2009, comme en 2007 et en 2008. Il ne pense pouvoir commencer à le réduire qu'à partir de 2010 (2%), sans pour autant revenir à l'équilibre en 2012 (0,5%), contrairement aux engagements pris par la France, qui préside actuellement l'Union européenne, vis-à-vis de ses partenaires européens.

Selon le projet de budget 2009, la dette de la France va par ailleurs grimper l'an prochain à 66,0% du produit intérieur brut (PIB), après avoir déjà atteint 65,3% en 2008, soit nettement au-dessus du plafond de 60% imposé par Bruxelles. Initialement, le gouvernement prévoyait une dette limitée à 64% du PIB en 2008 et un retour à 60% en 2012.

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