Xavier Darcos annonce 5.000 emplois aidés pour lutter contre l'absentéisme scolaire

Dans un entretien au Figaro de ce jeudi, le ministre de l'Education nationale a déclaré vouloir répondre au "fléau" de l'absentéisme à l'école par la création de 5.000 emplois aidés de "médiateurs de la réussite scolaire". Martine Aubry, pour le parti socialiste, et le syndicat Unsa-Education ont exprimé leurs interrogations sur la mission de ces futurs médiateurs.

Dans un entretien au Figaro de ce jeudi, le ministre de l'Education nationale a déclaré vouloir répondre au "fléau" de l?absentéisme à l?école par la création de 5.000 emplois aidés. Ces postes de "médiateurs de la réussite scolaire" auront à charge de faire "l'interface entre l'école et les parents".

"De plus en plus d'élèves sont absents de manière régulière. Or, tout est lié. L'absentéisme mène au décrochage, qui conduit à l'échec scolaire, lequel mine l'insertion professionnelle et sociale des jeunes", a-t-il déclaré. 4,5% des élèves de collège "sont dans ce système de décrochage" et dans les lycées professionnels, "jusqu'à 10% des élèves ne viennent plus à l'école", a-t-il précisé sur France 3.

"Il faut que nous sortions des établissements et que les médiateurs aillent à la rencontre des familles et de ces jeunes pour leur proposer des parcours de retour vers l'école ou des parcours de formation différents", a-t-il expliqué.

Cette annonce survient alors que les enseignants continuent de protester contre les 13.500 suppressions de postes prévus à la rentrée 2009 dans l'Education nationale et la disparition d'une partie des Rased (Réseaux d'aide aux élèves en difficulté, composés d'enseignements spécialement formés).

Martine Aubry (PS) a accusé Xavier Darcos de vouloir "faire oublier son échec sur la réforme du lycée", projet reporté fin 2008 après une forte mobilisation des lycéens. "Ce qui manque surtout à l'école, c'est les 30.000 postes que l'Etat a supprimés", a-t-elle déclaré sur France Info.

Elle s'est aussi interrogée sur le contenu de la mission des "médiateurs". "Il faut que les enseignants aient des moyens d'aider chaque enfant avec à côté d'eux des assistantes sociales, des psychologues, et pas des emplois précaires dont on ne sait pas très bien ce qu'il vont faire d'ailleurs", a-t-elle dit. "Donc ce n'est pas une bonne nouvelle".

Côté syndical, l'Unsa-Education a dénoncé un "effet d'annonce" du ministre. "Aucune discussion ne s'est ouverte sur le rôle et la formation de ces "médiateurs", alors que des professionnels de l'éducation comme les conseillers principaux d'éducation et les assistantes sociales jouent un rôle essentiel auprès des familles", note le syndicat dans un communiqué.

Les "médiateurs de réussite scolaire" dans le détail :

Les 5.000 postes annoncés par Xavier Darcos seront des contrats aidés de 26 heures par semaine, de deux ans renouvelables, sans condition de diplôme, rémunérés "au moins le smic", a fait savoir le ministère de l'Education. Ces agents devront avoir "une forte connaissance du milieu" dans lequel ils travailleront et pourront être du même profil que les médiateurs recrutés dans les mairies.

Le ministère a assuré qu'il n'aurait pas de peine à recruter 5.000 agents d'ici mars. Ceux-ci seront formés en février par l'Education nationale. Ils viendront "prolonger l'action des conseillers principaux d'éducation" en allant physiquement jusque chez un jeune qui n'aura pas été assidu (à partir de quatre demi journées d'absence non justifiées dans le mois). Ces agents iront dans 215 quartiers déjà ciblés, où se trouvent 332 collèges ou lycées et dans lesquels l'absentéisme et le décrochage (plus de 10 demi-journées d'abence dans le mois) sont les plus forts.
"Ils seront vraisemblablement par groupe de trois, quatre ou cinq par établissement", selon l'entourage du ministre.

Le coût du dispositif n'a pas été précisé mais ces nouveaux emplois aidés entrent dans le cadre de l'enveloppe attribuée aux 100.000 emplois aidés annoncés par le chef de l'Etat le 28 octobre, a affirmé l'entourage du ministre.

Commentaires 14
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Fennec doit avoir quelques années d'expérience dans l'enseignement pour jeter la pierre aux enseignants.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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C'est un très bonne chose. comme d'habitude certains enseignants font de la politique et ne se remettent jamais en cause, pour ce qui est de l'échec scolaire.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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5000 postes pour 332 collèges ou lycées cela fait 15 personnes par etablissement a 26 heures par semaines qui dit mieux ?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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dans les lycées professionnels, "jusqu'à 10% des élèves ne viennent plus à l'école mais profite de l'allocation de rentrée scolaire, l'enseignement est obligatoire mais ont ne fait que constater un état de fait, il faut responsabiliser les parents et...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La lutte contre l'absentéisme est l'une des missions des Conseillers Principaux d'Education... Ne serait-il pas plus judicieux d'augmenter le nombre de postes au concours (200 cette année...) et assurer, dans TOUS les établissements scolaires, la pré...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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M. le Ministre n'a pas l'air de connaitre les missions de l'assistante sociale scolaire!!!!! peut-être devrait-il lire la circulaire n° 91-248 du 11 septembre 1991 relative aux missions et fonctionnement du service social de l'éducation nationale (B....

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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euh..juste une petite réaction.. Il y a une catégorie de fonctionnaire de l'éducation nationale qui s'appelle les conseillers principaux d'éducation(euh, moi, quoi).. Notre travail est justement de lutter contre l'absentéisme(entre autres choses) Ma...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Que font les parents de ces enfants ? Arrêtons de faire des enfants si nous ne sommes pas capables de les éduquer. J'ai eu 5 enfants (oui de mon temps) en faisant les 3/8. AUCUN d'entre eux n'a raté l'école sans mon consentement. Ils ont tous été d...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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je veux bien qu'il y est déjà des CPE ou d'autres fonctions qui permettent de lutter contre l'absentéisme, mais forcer de constater que tous ne font pas leur travail... le décrochage scolaire est un réel problème et si mettre en place des "médiateurs...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Monsieur DARCOS est un IGNORANT, il parle de sujet qu'il prétend connaître. MONSIEUR DARCOS, votre poste, "c'est du sérieux" !!! Alors apprenez avant de parler, faites de l'exercice physique ca vous fera du bien pour vous aérer l'esprit..OCCUPEZ VOUS...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je suggère d'ouvrir des camps d'éducation (qui permettront de supprimer les camps de ré-éducation que sont les prisons); au centre des miradors, l'Education Nationale pourra peut-être faire son travail qui sera d'éduquer et non plus d'éliminer; je ne...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Moi je suggère que les parents prennent et assument leurs responsabilités vis à vis de leurs enfants et qu'il arrêtent de reporter tout le temps la faute sur autrui.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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j'ai travaillé en emploi précaire dans un collège auprès de 2 cpe pendant 4 ans et j'ai pu m'apercevoir que le but du jeu c'était de ne pas faire de vagues et l'absenteisme ne les empêchaient pas de dormir car il concernait surtout des élèves "ingér...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Des parents qui ne sont plus responsables; on parle même d'éduquer les parents... Des enseignants qui se foutent de leur travail, des enfants la seule chose qui les préoccupe c'est d'être de plus en plus nombreux pour de moins en moins de résultats. ...

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