Cette analyse de la situation est partagée par de nombreux économistes, tel que Andreas Scheuerle, à la Dekabank de Francfort: "Il existe vraiment le sentiment que nous verrons une reprise". Cependant le directeur de la Banque de France reste très prudent sur la nature de ce rebond :"Nous avons l'impression que les chiffres montrent que nous aurions touché le bas du fond de la piscine. La question est de savoir s'il s'agit d'un rebond technique qui était attendu (?) ou s'il s'agit d'une vraie reprise économique", en mettant donc en garde contre un enthousiasme trop précoce.
"Quant on met ensemble tous les indicateurs que nous avons, (?) on a de bonnes raisons de penser que nous devrions avoir une économie qui se stabilise vers la fin de l'année et une reprise en 2010", a-t-il prédit.
Ainsi, il estime que la meilleure prévision que l'on puisse faire concernant la prévision de croissance pour 2009 serait une baisse de 2,5% du PIB. Rappelons que le gouvernement ne table que sur une contraction de 1,5%
Il s'est déclaré également "pour une (nouvelle, ndlr) baisse, de l'ensemble de nos taux directeurs" même si "cette marge n'est pas très importante aujourd'hui." Christian Noyer ajoute même: "Les risques de déflation ne me paraissent pas très grand en Europe" malgré que "nous sommes aujourd'hui clairement en dessous de notre objectif de moyen terme".
Enfin, le directeur de la Banque de France a trouvé "choquant" les rémunérations trop élevées des banquiers, "atteints dans un certain nombre de cas", "pas seulement en temps de crise mais en particulier en temps de crise".
