Université : Fillon prévoit un report de certains examens

François fillon vient de déclarer sur France Inter que "dans certains cas, les examens ne pourront pas se tenir à la date prévue" dans certaines universités, et seront "retardés de quelques mois" après des "cours de rattrapage".

Les examens universitaires seront-ils sauvés en dépit de la contestation persistante dans les universités ? François Fillon vient de déclarer ce mercredi sur France Inter que "dans certains cas, les examens ne pourront pas se tenir à la date prévue" dans certaines universités, et seront "retardés de quelques mois" après des "cours de rattrapage". Sur une centaine d'universités en France, "20 à 25 sont affectées par le mouvement" des étudiants, a affirmé le Premier ministre. "Dans ces sites, dans certains cas, les examens ne pourront pas se tenir à la date prévue", a-t-il ajouté. "Il faudra au minimum que des examens soient retardés de quelques mois et que des cours de rattrapage soient conduits", a-t-il dit.


Selon François Fillon, "le gouvernement n'acceptera jamais, de même qu'une grande partie de la communauté universitaire, que les examens soient bradés", ce serait "catastrophique pour l'avenir de l'université française, pour sa réputation, pour son image dans le monde et donc pour ces étudiants qui auraient des examens au rabais". A l'université, "on a des enseignants-chercheurs parmi les meilleurs du monde" et "en même temps, on a une université qui depuis des années décline avec des classements internationaux mauvais" et avec "surtout l'échec dans le premier cycle universitaire qui ne cesse d'augmenter", a-t-il ajouté.

Mouvements sociaux, rémunérations des dirigeants, chômage des jeunes, impôts

Le Premier ministre, interrogé longuement, a eu l'occasion d'aborder d'autres sujets. François Fillon a fait preuve d'une extrême fermeté devant la radicalisation des mouvements sociaux, promettant des procédures judiciaires mais mettant en garde les patrons qui par des comportements "choquants" attisent la violence. Tout en disant comprendre le désarroi des ouvriers de l'usine Continental de Clairoix (Oise), il a jugé "pas acceptables" les violences commises par "une petite minorité de salariés" garantissant qu'il y aurait des "poursuites judiciaires". Mardi, des salariés de Clairoix ont détruit le poste d'entrée de l'usine et saccagé une partie de la sous-préfecture de Compiègne (Oise) après avoir appris que le tribunal de Sarreguemines (Moselle) les déboutait de leur demande d'annulation ou de suspension de la procédure de fermeture du site en 2010.

Mais le chef du gouvernement s'en est également pris aux patrons, jugeant que des cas "choquants" de rémunération de certains d'entre eux pouvaient "attiser la violence" et conduire à "des comportements qui sont dangereux pour l'économie française toute entière". Il a souhaité que le comité d'éthique, dont le gouvernement a demandé la création à la présidente du Medef, Laurence Parisot, en soit "saisi". François Fillon était notamment interrogé sur l'affaire de l'ex-patron de la banque franco-belge Dexia Axel Miller qui a reçu une indemnité de départ de 825.000 euros. Il a aussi annoncé une fiscalité accrue sur les "retraites chapeaux" que certains dirigeants d'entreprise s'accordent.

Pour lutter contre le chômage des jeunes frappés de plein fouet par la crise, François Fillon envisage un "pré-recrutement" par les entreprises, dans la perspective d'une reprise des embauches dans un an à 18 mois.

Il s'est engagé à ce qu'il n'y ait pas d'augmentation des impôts "juste au moment" de la reprise économique, misant sur la "diminution de la dépense publique" pour lutter contre le déficit public. Le Premier ministre a par ailleurs affirmé que la récession serait "forte" en France en 2009, avec "une baisse probable de 2,5%" du PIB et que la croissance attendue en 2010 serait "lente et fragile".

Pressé de questions sur le remaniement du gouvernement, le Premier ministre a éludé, estimant avoir "surtout besoin de stabilité" et de "continuité dans l'action".
 

Commentaires 5
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Greves ! Pas de cours ! Donc pas d'examen ! C'est simple pour le Politique mais pas pour les grévistes qui pensent apres des cours de rattrage ( de quoi ? ) compenser une absence aux cours Que du Pipo ! De toute façon, ces étudiants devront un moment...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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En FRANCE lorsqu'on a de l'argent on pense que l'on peut tout se permettre et tout acheter ! «Je tombe des nues!» L'animateur de Vivement Dimanche n'en revient pas de la polémique autour de la jolie petite villa qu'il rêvait de se faire construire en...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Qui porte la responsabilité de cette situation? La tradition est que les étudiants bouillonnent. Ils en payent le prix; nos gouvernants ne sont pas forcément à contre-courant; et puis, peut-on se payer un enseignement performant?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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D'autant plus que l'employeur a déjà fait un effort pour faire passer un entretien à quelqu'un qui sort de la fac et qui en toute probabilité s'est orienté sans sélection vers une filière aux débouchés saturés, dont l'objet est éloigné du poste et do...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@Louloute...: SCANDALEUX, mais n'y-a-t'il pas une erreur d'aiguillage?

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