France : forte aggravation du déficit des comptes courants en 2008

Le déficit des comptes courants de la France s'est fortement dégradé en 2008, à 44 milliards d'euros soit 2,3% du produit intérieur brut contre 1% un an plus tôt, selon le rapport annuel de la Banque de France sur la balance des paiements.

Les chiffres sont pires que prévu : le déficit des comptes courants de la France ressort à 44 milliards d'euros soit 2,3% du produit intérieur brut contre 1% seulement un an plus tôt, selon le rapport annuel de la Banque de France sur la balance des paiements. Des chiffres provisoires publiés en février faisaient état d'un déficit de 39,2 milliards en 2008, contre 19,6 milliards en 2007. "Les investissements directs français à l'étranger excèdent de 70 milliards les investissements directs étrangers en France", souligne la Banque de France. Cette "forte progression des sorties nettes de 48 à 70 milliards provient des opérations de prêts intra-groupe", avec des sorties de capitaux qui "se rapprochent des niveaux exceptionnels des années 1999 et 2000", explique le rapport. "Après quatre ans de sorties de capitaux (achats de titres étrangers par les résidents supérieurs aux achats de titres français par les non résidents), les flux d'investissements de portefeuille se soldent en 2008 par des entrées de 89 milliards d'euros", contre des sorties de 121 milliards en 2007, ajoute le document. Cette inversion, survenue dans un contexte de fortes turbulences des marchés financiers, s'explique par le net repli des achats de titres de dette étrangers, tandis que les non-résidents ont accentué leurs achats de titres français.
 

Selon la Banque de France, l'équilibre de la balance des paiements de la France est assuré par des entrées nettes de capitaux au titre des flux internationaux sur les dépôts et crédits qui résultent de deux mouvements contraires: les banques commerciales françaises ont diminué de 101 milliards leurs engagements vis-à-vis des banques étrangères alors que la Banque de France a augmenté ses engagements de 141 milliards. La dégradation du déficit est "attribuable au déficit des échanges de biens, avec un léger et stable excédent hors énergie", précise-t-elle.

L'excédent des échanges extérieurs de services est lui aussi stable à 14 milliards, avec une diminution de l'excédent touristique (de 13 à 9 milliards) compensée par les autres services. Le solde excédentaire des revenus se replie de 29 à 25 milliards, suivant l'évolution des revenus d'investissements directs. Enfin, dans le compte des transactions courantes, le déficit des transferts reste proche de 24 milliards en 2008.

En valeur de marché, la position extérieure de la France (écart entre les avoirs des résidents français à l'étranger et les avoirs des non-résidents en France), qui était équilibrée en 2007 devient déficit aire de 372 milliards en 2008. L'essentiel de cette "dégradation provient évidemment des effets très négatifs de valorisation observés en 2008", liés à la crise financière internationale.
 

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Après les usines, les jeunes diplômés, les emplois, ce sont les sous qui émigrent, que nous retera-t-il ?...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Et qui c'est qui va SE FAIRE DEMONTER PAR LES HAUSSES D'IMPOTS???

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