Echec de la mobilisation sociale samedi

Pour la cinquième journée de manifestations intersyndicales, les syndicats ont échoué à mobiliser contre le gouvernement. L'affluence n'a pas excédé 150.000 personnes de l'aveu même des organisations syndicales qui reconnaissent une participation en dessous des attentes.

On s'y attendait un peu, la dernière journée avant les vacances de manifestations intersyndicales a connu un échec samedi, l'affluence n'excédant guère 150.000 personnes de l'aveu même des syndicats.

Après le pic du 19 mars, qui avait vu descendre dans les rues entre 1,2 à 3 millions de manifestants, selon les sources, cette cinquième journée d'action depuis le début de la crise a marqué la démobilisation des troupes et une certaine "usure", selon François Chérèque (CFDT) et Jean-Claude Mailly (FO). Avec 71.000 manifestants, selon la police, et 150.000, selon la CGT, ils ont réuni sept à huit fois moins de monde que lors de la dernière journée d'ampleur le 1er mai.

A Paris, entre la Bastille et Montparnasse, les manifestants étaient entre 9.000, selon la police, et 30.000 selon la CGT. Tous les dirigeants syndicaux, rejoints par ceux de l'Unef, avaient pris place au premier rang, dont Bernard Thibault (CGT) au centre, François Chérèque à son côté. En tête, une banderole appelait à défendre "l'emploi, le pouvoir d'achat et les services publics".

En province, les cortèges ont été maigres. A Marseille, on a compté entre 1.000 et 3.000 personnes selon les organisateurs (8.500 à 35.000 le 1er mai). Même chose dans les autres grandes villes: entre 800 et 2.000 à Rennes où les manifestants se sont contentés d'un sit-in, 1.500 à 3.000 à Nantes, 2.000 à 2.500 à Lyon, 2 à 6.000 à Toulouse, 1.500 à 8.000 à Bordeaux, moins d'un millier à 3.000 à Metz, de 1.800 à 3.000 à Lille, entre 750 et 2.000 personnes à Strasbourg.

Bernard Thibault a reconnu une mobilisation "manifestement en dessous de nos attentes". Selon le responsable syndical, "il va falloir prendre un nouveau souffle". Un avis partagé par ses homologues de la CFDT mais aussi de la CFTC de la CFE-CGC et de Solidaires (Sud). Bernard Thibault n'en a pas moins estimé que Nicolas Sarkozy ne devait pas "sous-estimer" le mouvement syndical car "l'opinion, très majoritairement, demeure critique sur la politique économique et sociale du gouvernement". Les syndicats ont désormais pris date pour la rentrée.
 


 

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Enfin une bonne nouvelle du front syndical de la confrontation et de la lutte des classes !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
on est en crise il ne suffit plus de manifester pour avoir des avantages les entrepreneurs ne peuvent pas faire de miracle il faut EPONGER LES DEFICITS ABYSSIAUX DE L'ETAT DE LA SECURITE SOCIALE et celà durer quelques années

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
a trop vouloir tirer sur la corde....ces manifs n'intéressent personne à part les syndicats eux memes. D'ailleurs le coeur des manifs composés essentiellement de fonctionnaires est déjà pour la plupart en vacances...ça rase les murs des lycées pour ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.